Spectacle en espagnol surtitré en français.
La Yerma de « notre » Lorca
La Nature, la Lune…
Les Costumes, le décor
Face au chœur des hommes et des femmes du village, Yerma se débat en vain dans l’attente tragique de l’enfant qui ne vient pas. Son destin est sans issue dans une société rigide où l’épanouissement personnel hors des rôles préétablis n’est pas de mise.
Yerma veut un enfant comme nous pourrions tous avoir besoin de ce que nous n’avons pas. La poursuite de ce manque peut être notre raison de vivre. Qu’il s’agisse de la quête du Graal ou simplement d’une envie de gagner de l’argent, qu’il s’agisse d’une quête spirituelle ou matérielle, ce manque serait la raison ou le moteur qui bien souvent nous donne la force de vivre.
A travers le personnage de Yerma et sa soif d’un enfant, Lorca crie au monde sa révolte vis-à-vis d’un certain ordre établi. Sa Yerma quant à elle, crie sa lutte jusqu’à tuer son propre mari. Elle ne veut pas se laisser ensevelir vivante cette société établie par les hommes et bien souvent ardemment soutenue par d’autres femmes.
Le Poète situe son drame dans les montagnes. Ses personnages sont en relation directe avec les forces de la Nature. Ils vivent au rythme que ces forces imposent à tous ceux qui les composent. Ce sont des bergers en premier lieu, des cultivateurs en second.
Ils n’ont d’autre critère de réflexion que ce qu’ils voient autour d’eux. Lorca nous transporte donc dans un monde ou la présence de « La Lune » n’est pas seulement un sujet de contemplation, mais surtout un élément décisif dans la culture des champs, l’élevage du bétail et la survie du paysan. Tout comme la « Terre-Mère », Yerma veut enfanter.
La quête de Yerma ne se situe pas dans la clarté du quotidien. Sous prétexte de vouloir un enfant, elle masque un désir plus majestueux, plus spirituel. Elle veut être heureuse. Elle ne se contente pas du bonheur matériel, elle en veut plus.
Mais quel est ce « bonheur » qui surpasse un bon mari qui possède terres et bétail ? Elle ne le sait pas elle-même. C’est sur son mari qu’elle fixe la cause de ses maux, mais le fait de le tuer ne la rassasiera pas. Comme beaucoup de femmes (ce qui leur à d’ailleurs souvent valu d’être poursuivie et brulées vives), Yerma cherche la solution à ces maux dans les forces obscures de la Nature. Sous la lumière de la lune et avec son aide, elle espère trouver le remède à ses souffrances.
Les costumes sont lourds, pesants, tout comme la montagne dans laquelle évoluent les personnages. Cet espace où les pâturages poussent généreusement, et où l’air est aussi pur que les passions qui unissent l’homme à la nature. Cette relation directe entre ces paysans et les éléments qui les entourent renforce l’incompréhension de cette femme qui, malgré une certaine richesse économique, n’est pas en accord avec ce mari que son père et le sort lui ont réservé.
Pour pouvoir vivre dans cet univers rude, les abris et les maisons ne peuvent être que rustiques et imposants. Pour pouvoir surmonter les intempéries les matériaux fins sont inefficaces. Seul le bois massif peut être utile aux paysans. Notre travail s’axe sur l’économie, de la matière tout d’abord, mais aussi dans la parole. Les sentiments ne nécessitent pas le dialogue pour s’exprimer. C’est ce qui caractérise ceux qui parlent pour dire l’essentiel et non pour faire du bruit.
Superbe pièce à voir sans hésitation. Une vraie merveille pour l'œil. Un spectacle visuellement magnifique, des costumes d'une grande beauté, un jeu original et prenant, beaucoup d'expression. La langue de Garcia Lorca est très belle et la traduction sur un mur de pierre s'intègre parfaitement dans le décor. Enfin une projection de traduction qui ne gâche pas le spectacle! Un moment saisissant à ne pas rater même s'il faut affronter la circulation jusqu'à Vincennes. Présence d'un bar accueillant où on mange d'excellents empanadas. Allez y!
Bravo à tous les acteurs. A l'épée de bois, on est dès le départ dans l'ambiance avant d'être spectacteur. Les costumes sont noirs, la pièce est dramatique mais le texte en espagnol ne peut qu'être que l'être, car c'est une langue "chaude" qui donne vie aux personnages, les rend chaleureux, et nous revient pleine de frissons. Allez découvrir Yerma dans ce lieu unique, qu'est l'épée de bois !
Superbe pièce à voir sans hésitation. Une vraie merveille pour l'œil. Un spectacle visuellement magnifique, des costumes d'une grande beauté, un jeu original et prenant, beaucoup d'expression. La langue de Garcia Lorca est très belle et la traduction sur un mur de pierre s'intègre parfaitement dans le décor. Enfin une projection de traduction qui ne gâche pas le spectacle! Un moment saisissant à ne pas rater même s'il faut affronter la circulation jusqu'à Vincennes. Présence d'un bar accueillant où on mange d'excellents empanadas. Allez y!
Bravo à tous les acteurs. A l'épée de bois, on est dès le départ dans l'ambiance avant d'être spectacteur. Les costumes sont noirs, la pièce est dramatique mais le texte en espagnol ne peut qu'être que l'être, car c'est une langue "chaude" qui donne vie aux personnages, les rend chaleureux, et nous revient pleine de frissons. Allez découvrir Yerma dans ce lieu unique, qu'est l'épée de bois !
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.