Yvona

Ce spectacle théâtral et chorégraphié traduit les différences persistantes entre les êtres, qui conduiront au drame. En pointant du doigt la discrimination, la metteure en scène Elizabeth Czerczuk souhaite souligner la nécessité du métissage – culturel/artistique/social –, indispensable à ses yeux pour donner un nouveau souffle à la société et pourquoi pas empêcher sa destruction.
Ce spectacle théâtral et chorégraphié traduit les différences persistantes entre les êtres, qui conduiront au drame. En pointant du doigt la discrimination, la metteure en scène Elizabeth Czerczuk souhaite souligner la nécessité du métissage – culturel/artistique/social –, indispensable à ses yeux pour donner un nouveau souffle à la société et pourquoi pas empêcher sa destruction.

Librement inspiré de Yvonne, Princesse de Bourgogne de W.Gombrowitcz (1904 - 1969)

  • Spectacle théâtral et chorégraphié

« Le Prince Philippe, héritier du trône, rencontre à la promenade cette fille sans charme… sans attrait : Yvona est empotée, apathique, anémique, timide, peureuse et ennuyeuse. Dès le premier instant, le Prince ne peut la souffrir, elle l'énerve trop ; mais en même temps il ne peut pas supporter de se voir contraint à détester la malheureuse Yvona. Et une révolte éclate en lui contre les lois de la nature qui commandent aux jeunes gens de n'aimer que les jeunes filles séduisantes. « Je ne m'y soumettrai pas, je l'aimerai ! » Il lance un défi à la loi de la nature et prend Yvona pour fiancée. Introduite à la cour royale comme fiancée du Prince, Yvona y devient un facteur de décomposition. La présence muette, apeurée, de ses multiples carences révèle à chacun ses propres vices, ses propres saletés… La Cour n'est pas longue à se transformer en une couveuse de monstres. Et chacun de ces monstres rêve d'assassiner l'insupportable Yvona. La Cour mobilise enfin ses pompes et ses œuvres, sa supériorité et ses splendeurs, et, de toute sa hauteur, la tue… » W. Gombrowicz

Spectacle théâtral et chorégraphié, Yvona traduit les différences persistantes entre les êtres, qui conduiront au drame. En pointant du doigt la discrimination, la metteure en scène Elizabeth Czerczuk souhaite souligner la nécessité du métissage – culturel/artistique/social –, métissage indispensable à ses yeux pour donner un nouveau souffle à la société et pourquoi pas empêcher sa destruction. La pièce, dérisoire, porte une tragédie intérieure, la conviction que l'équilibre et la stabilité dépendent des choses matérielles, leurre dans lequel baigne la Cour. Elle dénonce ce matérialisme qui souvent nous empêche de nous connaître et d'être en harmonie avec nous-même.

Là où les précédents spectacles, Les Inassouvis,Matka, ou encore Dementia praecox 2.0, interrogeaient la folie, la mort, l’aliénation, Yvona se concentre sur l’Homme et la société. Le spectacle a pour but de permettre au spectateur d'entendre ce cri désespéré d'une société en perdition.

  • Une expérience sensorielle

« Yvonne fait subir à l’univers des relations interhumaines préexistant une rude épreuve. Elle incarne une vie authentique, des sensations profondes, ce qui dénote une révolution en germe contre une civilisation à bout de souffle. » Elizabeth Czerczuk

La pensée d’Elizabeth Czerczuk se trouve en phase avec celle de Gombrowicz, détecteur hypersensible de ce qui se passe sous la métamorphose violente et continue des choses. Un Witold polonais souvent visionnaire et nourri de culture française analytique : n'est-ce pas précisément ce confluent des cultures où Elizabeth paraît puiser son oxygène et le merveilleux courage si singulier dont elle fait preuve.

Spectacle après spectacle, la compagnie Elizabeth Czerczuk poursuit sa ligne artistique qui consiste à faire vivre aux spectateurs une expérience sensorielle, à lui donner accès à l’art total, par le mouvement, la chorégraphie, la musique et la lumière.

Sélection d’avis du public

Une grande découverte Par Marie L. - 27 novembre 2019 à 01h35

Attirée par une affiche dans le métro, intitulée Yvona, je me suis rendue au TEC 20, rue Marsoulan dans le 12è. Le seuil à peine franchi je découvre un autre monde, tout en noir et rouge, des mannequins étranges portant chapeau ou lunettes ou masque. Je me suis rendue au bar, comme me l’a indiqué l’accueil, où un verre m’a été offert, c’est rare, il faut le noter. Puis nous sommes invités à descendre dans la salle de spectacle plongée dans la pénombre où une musique nous enveloppe ; et là le choque, d’abord les décors puis le spectacle. Des danseuses, des danseurs, des comédiens, des comédiennes, aux costumes étranges, certains parlent, d’autres chantent, d’autres se taisent. La scène fait toute la longueur de la salle et est offerte à nous public, confortablement assis dans les gradins. Le spectacle m’a envoûtée. Yvona a été une découverte pour moi, cette princesse timide, dont toute la cour se moque, est malmenée comme une poupée de chiffon, tiraillée par l’un, tiraillée par l’autre, sans ménagement, déshabillée, humiliée. J’avais lu il y a longtemps « Yvonne Princesse de Bourgogne » qui ne m’avait pas laissé un grand souvenir. Cette Yvona inspirée très librement de cette pièce par compte me hantera encore très longtemps. Remarquablement interprétée par Elizabeth Czerczuck, que je découvre, toute menue, toute fragile. Quel talent ! Tout est juste en elle. Bravo Madame pour votre jeu, votre mise en scène, chorégraphie… Bravo aussi aux artistes, à la technique, à la costumière, j’en oublie sûrement, pardonnez-moi.

Spectacle émouvant et puissant Par Thomas L. - 13 novembre 2019 à 16h53

C'est le 2ème spectacle que je vois au TEC et je ne suis pas déçu. Pas moins d'une vingtaine d'artistes sur scène, danseuses, danseurs, comédiennes, comédiens, chanteuse. Une scénographie dépouillée, des costumes surprenants, des éclairages et une musique superbe (des, devrais-je dire car il y en a plusieurs). Enfin comment rester impassible à la grande Elizabeth Czerczuck, Yvona, fragile princesse, apeurée et timide, prisonnière d'une cage au début du spectacle avant d'être jetée en pâture dans l'arène à la vindicte de la cour royale, Tous se moquent d'elle, la bousculent sans ménagement, peu importe qu'elle souffre au contraire toute la cour s'en réjouit. Elizabeth Czerczuck, quasiment muette, hagarde, craintive, véritable pantin désarticulé, est magistrale. Le prince au pantalon argenté, bien qu'il l'ait choisi, n'est pas le dernier à la martyriser. Chacun, chacune est à sa place. Un tout petit bémol cependant quelques artistes peinent à se faire entendre ; certes la musique est forte mais une meilleure articulation résoudrait le problème. Mais cela ne gâche pas notre plaisir ni le spectacle tellement il est puissant et émouvant à tel point que, lorsqu'il s'achève, nous restons tous silencieux un moment avant d'applaudir .

Quelle classe Par Chantal B. - 13 novembre 2019 à 16h40

ertains symboles m'ont échappé, qu'importe ! Comme je me laisse pénétrer par un tableau d'art contemporain, ici, je me suis littéralement abandonnée au spectacle. Touchante princesse, ballotée dans tous les sens, moquée, soumise à la raillerie de la cour, interprétée par Elizabeth Czeczuck dont la prestation magistrale nous laisse sans voix. Quelle classe. Tout concourt à la réussite de ce spectacle, la mise en scène, les éclairages, la musique et tous les artistes qui se donnent à fond. Je reviendrai probablement.

A eviter Par Gillou - 25 octobre 2019 à 09h12

Si vous aimez le bruit et les" pièces" stupides sans intérêts allez-y si non évitez de perdre votre temps

Synthèse des avis du public

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Une grande découverte Par Marie L. (1 avis) - 27 novembre 2019 à 01h35

Attirée par une affiche dans le métro, intitulée Yvona, je me suis rendue au TEC 20, rue Marsoulan dans le 12è. Le seuil à peine franchi je découvre un autre monde, tout en noir et rouge, des mannequins étranges portant chapeau ou lunettes ou masque. Je me suis rendue au bar, comme me l’a indiqué l’accueil, où un verre m’a été offert, c’est rare, il faut le noter. Puis nous sommes invités à descendre dans la salle de spectacle plongée dans la pénombre où une musique nous enveloppe ; et là le choque, d’abord les décors puis le spectacle. Des danseuses, des danseurs, des comédiens, des comédiennes, aux costumes étranges, certains parlent, d’autres chantent, d’autres se taisent. La scène fait toute la longueur de la salle et est offerte à nous public, confortablement assis dans les gradins. Le spectacle m’a envoûtée. Yvona a été une découverte pour moi, cette princesse timide, dont toute la cour se moque, est malmenée comme une poupée de chiffon, tiraillée par l’un, tiraillée par l’autre, sans ménagement, déshabillée, humiliée. J’avais lu il y a longtemps « Yvonne Princesse de Bourgogne » qui ne m’avait pas laissé un grand souvenir. Cette Yvona inspirée très librement de cette pièce par compte me hantera encore très longtemps. Remarquablement interprétée par Elizabeth Czerczuck, que je découvre, toute menue, toute fragile. Quel talent ! Tout est juste en elle. Bravo Madame pour votre jeu, votre mise en scène, chorégraphie… Bravo aussi aux artistes, à la technique, à la costumière, j’en oublie sûrement, pardonnez-moi.

Spectacle émouvant et puissant Par Thomas L. (1 avis) - 13 novembre 2019 à 16h53

C'est le 2ème spectacle que je vois au TEC et je ne suis pas déçu. Pas moins d'une vingtaine d'artistes sur scène, danseuses, danseurs, comédiennes, comédiens, chanteuse. Une scénographie dépouillée, des costumes surprenants, des éclairages et une musique superbe (des, devrais-je dire car il y en a plusieurs). Enfin comment rester impassible à la grande Elizabeth Czerczuck, Yvona, fragile princesse, apeurée et timide, prisonnière d'une cage au début du spectacle avant d'être jetée en pâture dans l'arène à la vindicte de la cour royale, Tous se moquent d'elle, la bousculent sans ménagement, peu importe qu'elle souffre au contraire toute la cour s'en réjouit. Elizabeth Czerczuck, quasiment muette, hagarde, craintive, véritable pantin désarticulé, est magistrale. Le prince au pantalon argenté, bien qu'il l'ait choisi, n'est pas le dernier à la martyriser. Chacun, chacune est à sa place. Un tout petit bémol cependant quelques artistes peinent à se faire entendre ; certes la musique est forte mais une meilleure articulation résoudrait le problème. Mais cela ne gâche pas notre plaisir ni le spectacle tellement il est puissant et émouvant à tel point que, lorsqu'il s'achève, nous restons tous silencieux un moment avant d'applaudir .

Quelle classe Par Chantal B. (1 avis) - 13 novembre 2019 à 16h40

ertains symboles m'ont échappé, qu'importe ! Comme je me laisse pénétrer par un tableau d'art contemporain, ici, je me suis littéralement abandonnée au spectacle. Touchante princesse, ballotée dans tous les sens, moquée, soumise à la raillerie de la cour, interprétée par Elizabeth Czeczuck dont la prestation magistrale nous laisse sans voix. Quelle classe. Tout concourt à la réussite de ce spectacle, la mise en scène, les éclairages, la musique et tous les artistes qui se donnent à fond. Je reviendrai probablement.

A eviter Par Gillou (102 avis) - 25 octobre 2019 à 09h12

Si vous aimez le bruit et les" pièces" stupides sans intérêts allez-y si non évitez de perdre votre temps

Informations pratiques

Théâtre Elizabeth Czerczuk

20, rue Marsoulan 75012 Paris

Bar Nation
  • Métro : Picpus à 231 m
  • Bus : Marsoulan à 109 m, Picpus à 171 m, Cours de Vincennes à 259 m, Square Sarah Bernhardt à 264 m, Pyrénées - Docteur Netter à 266 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Elizabeth Czerczuk
20, rue Marsoulan 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 1er mars 2020

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