Dans un village de pêcheurs siciliens, les corsaires sèment la terreur. La force publique abdique, l’honneur des filles est menacé. Face aux forces du mal, seul un miracle pourra dénouer le drame. Faut-il se vouer à la sainte protectrice du pays ou s’en remettre au volcan jaloux qui le surplombe ?
Affranchi de la société et marqué par un destin d’exception, le bandit est la figure emblématique du théâtre romantique. Un séducteur sacrilège pour qui « la loi n’a jamais produit de grand homme » (Schiller) éveille de délicieux frissons tout en confortant la bonne conscience du public bourgeois. Dans l’économie du spectacle qui s’épanouit en Europe au cours du XIXe siècle, le châtiment d’« une âme de malheur faite avec des ténèbres » (Hugo) constitue le clou d’une représentation.
Créé à l’Opéra Comique le 3 mai 1831, Zampa ou la Fiancée de marbre de Ferdinand Hérold (1791-1833), fit les beaux soirs de cette maison pendant tout le XIXe siècle. Frère de Don Juan, de Faust et du Hollandais volant, le pirate Zampa tente les jeunes filles les plus sages en frayant avec les puissances du mal. L’atmosphère fantastique et les relents sulfureux qu’Hérold insinue à l’opéra-comique connaissent un succès triomphal, en France puis au-delà des frontières, où Zampa sera longtemps considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du génie lyrique français. Aujourd’hui, on ne connaît plus guère de Zampa que la pimpante ouverture jouée encore en concert.
Opéra en trois actes de Ferdinand Hérold
Livret de Mélesville
Créé à l’Opéra Comique le 3 mai 1831
Direction musicale William Christie / Jonathan Cohen (le 26/12/08)
Décors et costumes Macha Makeïeff
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu