Observer la mer et perdre son regard dans les vagues. miramar, la nouvelle création du chorégraphe Christian Rizzo appelle à divaguer et à se laisser bercer.
Observer la mer et perdre son regard dans les vagues. miramar, la nouvelle création du chorégraphe Christian Rizzo appelle à divaguer et à se laisser bercer. Dans un mouvement de flux et reflux semblable au ressac des marées, ce solo suivi d’une pièce de groupe est un terrain d’expérimentations pour des danseurs à la recherche d’un horizon commun.
Au départ, il y a la mer et surtout ceux qui la regardent. Ces hôtels défraichis et immeubles accrochés à la côte, puis l’horizon, comme un appel à prendre le large. C’est au fil de ses rêveries et traversé par une saudade, ce sentiment entremêlant douceur et mélancolie, popularisé par le fado portugais, que Christian Rizzo imagine miramar. Sur un sol miroitant, baigné d’une lumière qui scanne le plateau de l’avant à l’arrière, un interprète ouvre le bal dans un solo inaugural, avant de laisser place à dix danseurs, communauté éphémère dont il sera à son tour le spectateur. Car dans miramar, c’est par un regard que naît le groupe. Après une maison et en son lieu, le chorégraphe continue de prendre plaisir à convoquer les hors-champs du théâtre, qu’il s’agisse d’un chemin en montagne ou d’un voyage en mer.
Miramar, sa dernière création, est une embarquée collective pour des individus en quête d’un ailleurs à faire naître, mais surtout à partager.
« Clin d’œil au cinéma de science-fiction, la nouvelle pièce de Christian Rizzo est une sublime danse incantatoire. » Ève Beauvallet, Libération
5 rue Curial 75019 Paris