Ensemble, ils créent leur premier duo après un voyage au Japon où ils rejoignent Kazuo Ohno, l'un des fondateurs du butô. Son enseignement leur permet de trouver leur propre langue en marge des courants dominants de l'époque. Cherchant à rompre avec les tendances les plus répugnantes du moment, influences classiques et modernes : expressionnisme allemand et postmoderne américaine, ils inventent un univers à la poésie crépusculaire, une danse d'une grande physicalité faite d'intensités et de ruptures. En parallèle aux pièces créées avec Catherine Diverrès, Bernardo Montet continue son propre parcours qui prend appui sur des rencontres. En 1986, il rejoint François Verret le temps d'un duo, La chute de la maison de carton.
L'année suivante, il imagine un solo, Pain de singe, issu de ses échanges avec le cinéaste mexicain Téo Hernandez. Les collaborations du chorégraphe témoignent déjà de ses préoccupations artistiques. Chacun de ses gestes est porté par l'exigence et la radicalité d'un esprit de résistance. Au crépuscule ni pluie ni vent (Théâtre de la Bastille) les fait entendre avec une puissance renouvelée. Ce solo créé en 1993 est nourri des thèmes qui hantent sa danse : travail sur l'identité et la mémoire, réflexion sur l'asservissement, la montée des extrémismes, l'exclusion. La puissance explosive de ses gestes est chargée d'une question première : comment casser la logique de la violence ? Après avoir été co-directeur du Centre chorégraphique de Rennes avec Catherine Diverrès, Bernardo Montet réunit une équipe et poursuit son propre travail en affinant tout ce qui touche à la conscience des corps.
Avec une écriture qui gagne en sobriété et dénuement, il conduit tout d'abord sa réflexion sur le sentiment de vitalité, la rage de vivre : Opuscules (1995). Puis avec la complicité de Pierre Guyotat auteur et récitant dans Issê Timossé, il revient sur l'histoire du colonialisme et son tracé qui imprègne tacitement les consciences. Dans Ma Lov’ (Théâtre de la Bastille, 1999) réunissant des artistes israéliens dont la plasticienne Tamar Getter et le compositeur Eran Sur, il traite de la notion de territoire et des guerres qu'il provoque. Avec Dissection d'un homme armé, l'Afrique d'aujourd'hui contemple ses ruines en dévisageant le corps armé dont le chorégraphe dissèque les états jusqu'au plus simple dénuement, depuis la perte d'identité de l'individu jusqu'à la masse, l'anonymat du groupe.
Retenant de ses pairs, la poésie comme résistance, Bernardo Montet continue de travailler à la croisée des langages en engageant son travail dans une collaboration avec Frédéric Fisbach. Sur une proposition du metteur en scène de Tokyo Notes, il signe à deux une pièce classique, Bérénice de Racine (février 2001, Quartz de Brest, Théâtre de la Bastille).
Points communs - Théâtre des Louvrais, Pontoise
Dans l’agora de Dispak Dispac’h, les protagonistes reviennent sur le magistral acte d’accusation émis en 2018 par le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI). Celui-ci met l’Europe face aux violations des droits des personnes migrantes et réfugiées que notre continent laisse commettre. À partir de 15 ans
Théâtre Silvia Monfort, Paris
Dans l’agora de Dispak Dispac’h, les protagonistes reviennent sur le magistral acte d’accusation émis en 2018 par le Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI). Celui-ci met l’Europe face aux violations des droits des personnes migrantes et réfugiées que notre continent laisse commettre. À partir de 15 ans
Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France, Tremblay-en-France
Retrouver dans la même soirée trois extraits d’œuvres emblématiques de la danse contemporaine, c’est déjà faire acte d’un répertoire toujours avide d’être redécouvert. Mais en confier la mémoire et les gestes aux acteurs de la troupe Catalyse, c’est témoigner de la danse et de la scène comme deux puissances invitantes de toutes les singularités, de tous les possibles.
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France, Tremblay-en-France
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre de la Bastille, Paris
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes
Théâtre de la Bastille, Paris