Caryl Churchill apparaît comme une dramaturge exemplaire de l’évolution des arts de la scène britannique dans la seconde moitié du vingtième siècle.
Ceci pour deux raisons principales : en premier lieu parce qu’il s’agit d’une femme qui débute dans l’écriture dramatique en un temps où les auteurs dramatiques féminins sont encore peu nombreux. Ensuite parce qu’auteur heureux, elle connaît relativement rapidement un succès tant national qu’international. Son écriture porte témoignage d’une conception d’un spectacle théâtral festif, en prise directe avec cet engagement sociopolitique affirmé qui sait pourtant retrouver l’héritage culturel commun, fractionné, d’un occident aux multiples facettes.
Caryl Churchill s’inscrit dans un théâtre engagé, féminin, préoccupé des profondes mutations sociales et politiques qui affectent la Grande-Bretagne de l’après guerre. Avec son écriture dramatique peu commune, elle fait preuve d’une approche résolument féminine qui brosse un tableau sans complaisance d’un monde gâté par la violence ou la corruption, aux valeurs masculines, où le pouvoir des femmes demeure dérisoire, où les opprimés sont légion.
Son écriture adopte ce qu’elle appelle « a feminist position », c’est-à-dire le point de vue d’une femme traitant de sujets qui intéressent d’abord les femmes mais qui ne sauraient laisser les hommes indifférents dans la mesure où l’actualité contribue à les promouvoir.
Avec une pièce comme Top Girls, écrite en 1982, le théâtre churchillien de l’engagement se fait plus précis. Les considérations de genre qui lui ont longtemps tenus à coeur, partagent le devant de la scène avec l’expression d’une conscience sociale et politique qui domine aussi le théâtre de ses confrères.
Les oeuvres de Caryl Churchill se penchent sur le statut de la femme dans la société moderne, mais sans naturalisme. Au contraire, elles font preuve d’un goût pour l’innovation dramaturgique post-brechtienne.
Caryl Churchill mène une réflexion sur l’Histoire en abordant des pages peu glorieuses du passé britannique (procès de sorcières, colonialisme) et dénonce toutes les ségrégations, selon le sexe, la race ou la classe sociale.
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