Jules Romains (1885-1972) a profondément subi l’emprise de son pays natal qu’il a merveilleusement évoqué dans ses livres. Fils d’un instituteur à Montmartre, c’est « un enfant parisien, qui s’est baigné dans Paris, enivré de Paris pendant des heures et des jours innombrables ». Il fréquente l’école de son père, rue Hermel, avant de poursuivre de brillantes études au lycée Condorcet.
Un an de service militaire lui permet de faire connaissance avec la vie de province et « jeune homme bouleversé, rendu malade par l’armée », il en remporte une ample moisson d’expériences enrichissantes pour son œuvre.
Puis, c’est l’Ecole Normale où il mène de front des études scientifiques et la préparation de l’agrégation de philosophie. Pour ses amis du Lycée Condorcet, comme pour ceux de l’Ecole Normale, il reste essentiellement Louis Farigoule, même s’il est en 1909, l’année de son agrégation, le poète unanimiste déjà célèbre, Jules Romains.
Romains a été, selon ses dires, un soir d’octobre 1903, rue d’Amsterdam, saisi d’une illumination sur la réalité des liens psychiques qui unissent les hommes. Intuition qui fut à l’origine de l’unanimisme et de ses premiers vers : L’Ame des hommes (1904). Le poète, selon lui, a le pouvoir de « conscientiser » les collectivités, de réaliser une intersubjectivité entre les êtres.
Il goûte à la rue d’Ulm l’atmosphère de canular. La publication en 1913 des Copains témoigne de cette autre influence qui va devenir essentielle dans son théâtre. Le jeune agrégé de philosophie s’est lié parallèlement dès 1908 au groupe de l’Abbaye de Créteil (Duhamel, Vildrac, Arcos) qui imprime son second recueil de poésie, La Vie unanime. Romains s’illustre ensuite au théâtre avec la trilogie formée par Donogoo-Tonka (1920), Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche (1923) et Le Mariage de Le Trouhadec (1925). Son plus grand succès théâtral reste cependant Knock ou le triomphe de la médecine (1923).
Par la suite, Romains se consacre au roman, d’abord avec une trilogie, Psyché puis avec son immense cycle romanesque
Les Hommes de bonne volonté, fresque de la vie nationale de 1908 à 1933 et dont les vingt-sept volumes paraissent entre 1932 et 1946.
Exilé de 1940 à 1945, Romains appelle les écrivains français à la Résistance. Il est élu à l’Académie Française en 1946.
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