Il travaille depuis des années à un théâtre qui ignore les frontières : tout d’abord, au Festival de Nancy où il coordonne la programmation, puis à la MC93, comme conseiller puis directeur artistique de 1985 à 1994, ensuite il participe à la programmation artistique du Théâtre National de l’Odéon avec Georges Lavaudant lors de la saison 1999-2000.
Après avoir œuvré dans les coulisses du théâtre européen pendant toutes ces années, Patrick Sommier est nommé directeur de la MC93 le 1er novembre 2000. Depuis cette date, il ne cesse d’affirmer l’engagement d’un théâtre de création et de soutenir les créations internationales. Pour lui, le théâtre français doit être sans cesse confronté à d’autres théâtres, d’autres langues, c’est le sens de cet engagement et c’est pour lui, cette confrontation qui crée la vitalité de l’art du théâtre. Tout son parcours témoigne de cet engagement.
Il est le concepteur d’événements-festivals tels que le premier festival de musique Raï en France, Eastern Spaghetti (un parcours à travers le Japon nocturne), ou encore des Saisons de théâtre entre la France et la Russie, pays où il organisera en 1995 la première Saison Française. Il s’impose alors comme le “Monsieur Russie” de la scène française.
Il invite en France Peter Sellars pour remonter Nixon in China, Vittorio Gassmann, Lucio Dalla, et le duo Nikita Mikhalkov/Marcello Mastroianni. Le cœur entre la France, l’Italie et la Russie, il fera venir le Théâtre Maly de Saint- Pétersbourg avec Gaudeamus, et passera commande à Lev Dodine de Claustrophobia. Il invite Jean-Louis Martinelli avec La Maman et la Putain, travaille aux créations de Pandora (Georges Lavaudant) et Les Légendes de la forêt viennoise (André Engel).
En 2000, il invite Árpád Schilling, jeune metteur en scène hongrois, au Théâtre de l’Odéon, à présenter Baal de Brecht, mise en scène époustouflante de violence et de modernité. En septembre 2001 et pour trois saisons, il poursuit le travail avec Árpád Schilling à la MC93. Le théâtre allemand avec Frank Castorf et la Volksbühne de Berlin est très présent dans sa programmation.
Mais à côté de cette dimension internationale dans laquelle il a toujours voulu ancrer la MC93, la question première qui sous-tend toute son action à Bobigny est celle de la définition d’un nouveau théâtre populaire. C’est pour cela qu’à côté de Frank Castorf, il ouvre sa première saison avec un Cyrano de Bergerac mis en scène par Jacques Weber. C’est ainsi qu’il demande à Jean-Michel Rabeux de venir créer son Feydeau à la MC93 et à Claude Buchvald de travailler sur son chantier Rabelais. C’est aussi pour cela qu’il met en scène Fellag dans Le dernier chameau en mars 2004.
Il a traduit Nixon in China d’Alice Goodman et les Perses dans la version de Robert Auletta, deux spectacles présentés par Peter Sellars à la MC93. Il a également traduit en français, italien et anglais, Gaudeamus de Serguei Kaledine et Claustrophobia, deux spectacles présentés par Lev Dodine à la MC93.
Il lance la collection “Théâtre et Histoire contemporains” coéditée par Actes Sud, MC93 et le Conservatoire national supérieur d’art dramatique avec les trois premiers volumes : Peter Sellars, Théâtre russe et Bailly/Lavaudant.
Comme metteur en scène, amoureux du théâtre et des livres, Patrick Sommier choisit d’adapter et de mettre en scène de grands textes de littérature. On retrouve son attachement à la Russie.
Pour sa première mise en scène en 1998, il choisit Morphine de Mikhail Boulgakov, qu’il crée avec Yann Collette et Igor Tchernievitch au Théâtre national de Strasbourg en 1998 et présenté à la MC93.
Il met en scène Miroirs Noirs d’Arno Schmidt (MC93 en 1999), Dom Knigui – La Maison des Livres (Théâtre National de l’Odéon en 1999 avec Jean-Christophe Bailly) d’après Ossorguine, Mandelstam, Lydia Guinzburg, Chalamov, Chklovski, Mariengoff, un hommage à la résistance des écrivains russes. En 2001, il écrit et met en scène Pasta e Fagioli.
En 2004, il met en scène Fellag dans Le Dernier Chameau, monte La Terrasse du Sous-sol d’après Curro Romero et le Rocio de Francis Marmande. En 2006, il met en scène Jesus Camacho 404 284 d’après La mémoire du chien et des inédits de Francis Marmande et des textes de Victor Segalen et Victor Hugo. Depuis 2004, il mène un travail de recherche à l’Ecole d’Opéra de Pékin dont on a pu voir en 2005 un premier spectacle.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris
En s’emparant de cinq nouvelles d’Anton Tchekhov et d’une d’Ivan Bounine, Patrick Sommier nous dresse le portrait d’une Russie loin des clichés, de l’hiver, de la ville et de l'Histoire.
MC93, Bobigny
MC93, Bobigny
MC93, Bobigny
MC93, Bobigny
MC93, Bobigny
MC93, Bobigny
Odéon - Théâtre de l'Europe, Paris