Résumé de la pièce
Note de mise en scène
La presse
Dans le cadre des 18èmes rencontres Charles Dullin.
Le port de Marseille aujourd'hui. Nadia attend un bateau et retrouve Gharib. Ils évoquent leur enfance commune à El-Hamel, village aride perdu sur les hauts plateaux algériens ; enfance heureuse bercée par l'attente émerveillée de "l'indépendance". Mais à la place de la fête attendue, le jeune Gharib croule sous le poids de larme transmise par son père, Nadia sensanglante les mains à hisser le drapeau algérien et le vieil instituteur en blouse a troqué sa règle en bois contre une règle en fer. Quand ils fuguent vers la mer, ils sont rattrapés et corrigés. Quand ils veulent saimer, ils sont enfermés et Gharib sexile. Aujourd'hui Gharib vit à Marseille et voit Nadia partir pour son pays, l'Algérie.
Plus quune dénonciation des événements actuels, cest un chant à linnocence et à la poésie de lenfance, ignorante des péripéties politiques, et à la soif de liberté et damour de ladolescence, qui se heurte à des principes et à un intégrisme naissant insupportables. Refusant de sengager dans des considérations générales sur létat du pays, cest avec sa sensibilité que Mohamed Kacimi dépeint un monde perdu mais toujours vivace dans le souvenir.
Ce projet mêle le récit autobiographique, au jeu des acteurs et à la musique, liant les souvenirs intimes à la mémoire dun pays. Souvent les enfants parlent à haute voix dans la nuit pour conjurer leur peur du noir. Aujourdhui pour dénouer langoisse de cette nuit algérienne, des enfants de l'Indépendance redonnent vie à cette année 1962, qui fut celle de tous leurs rêves et de leurs désillusions.
Face à cette dérive des continents qui éloigne chaque jour davantage la France et lAlgérie, face à limpossible circulation des hommes entre les deux rives, face à la menace qui pèse en Algérie sur la langue, et en France sur la parole, qui liaient les deux communautés, le spectacle sera loccasion de retrouver, sans culpabilité ni nostalgie, ces moments dhistoire faits de la proximité, parfois étouffante des deux peuples et de leurs espaces. Quand des enfants dAlgérie se tordaient de rire à la veille de lindépendance en apprenant : La Méditerranée traverse la France comme la Seine traverse Paris.
" Souvenirs denfance et dexil dans un texte superbe... " Odile Quirot, Le nouvel Observateur
" Notre coup de coeur du 15ème Festival des Francophonies en Limousin. Cette pièce, en plus de sa force politique, est merveilleuse, quant à son écriture, les images belles et denses quelle contient, sa poésie, sa sensibilité et lémotion quelle dégage " R Duclos, La Montagne
" Des mots tout empreints de tendresse, dhumour et de poésie, une mise en scène dune émouvante simplicité...Un moment troublant : celui de la Méditerranée, en se redessinant peut se faire rapprocher comme jamais les habitants de ses deux bords " Marianne Ridard, Avant-Scène
rue du Docteur Calmette 94290 Villeneuve-Le-Roi