« Combien parviennent même jusqu'à la porte ? »
Avec son art de la contestation, son discours engagé, sa parole enflammée, Kery James a rempli Bercy et les Bouffes du Nord. Poète humaniste, rappeur, inventeur de langue, les mots sont pour lui les instruments d’un combat, une arme libertaire. Après plus de vingt ans de carrière, il remet en cause son outil, écrit un dialogue. Deux voix s’opposent dans une joute en phase directe avec le monde. Deux avocats défendent des causes ennemies. Pour le premier, l’État est coupable de la situation des banlieues. Mais le second atteste que les citoyens sont responsables de leur condition. Et ça fuse, ça crie. Ça rit, aussi, car il s’agit d’un concours organisé en fin du cursus de l’École de formation du barreau.
L’exercice consiste en un affrontement verbal, ludique, éclatant. Kery James lui-même assume le rôle de maître Souleymane. Le comédien Yannik Landrein lui tient tête. Il a travaillé sous la direction de Luc Bondy, John Malkovich ou Nicolas Bouchaud, il revêt la robe de maître Yann. Leur metteur en scène Jean-Pierre Baro, associé au Centre dramatique national de Sartrouville et aux Scènes du Jura, a croisé les routes de Jean-Pierre Vincent ou de David Lescot. Il organise le dialogue dans une agora passionnée, convoque les voix de « deux France » pour les faire entendre, pour y voir plus clair.
À vif restaure un cadre possible du « vivre ensemble » par l’échange de la parole : il réveille un théâtre politique, radical, nécessaire parce que poétique.
« Une réflexion puissante et crue sur une France souvent mise de côté, avec les mots et l'engagement d'un artiste plus que convaincant sur scène. » Yann Bertrand, France info, 12 janvier 2017
« À vif nous emporte là où nous ne nous y attendons pas. Habité d’une exigence artistique et d’une probité intellectuelle acérées, Kery James s’empare du théâtre avec brio. Il nous interpelle, secoue les clichés, pique d’humour ou d’ironie son verbe radical. » Fara C., L'Humanité
« Sur un tempo d’enfer, les mots fusent comme du rap. Un moment formidable à découvrir d’urgence. Quelle présence scénique et quels beaux textes ! » Hélène Kuttner, artistikrezo, 12 janvier 2017
« À vif, c’est un profond questionnement sur notre société, mais un questionnement souvent mâtiné d'humour. Pari réussi pour le rappeur Kery James. » Le Progrès, 6 janvier 2017
« Dans ses concerts, dans ses disques et au théâtre, Kery James endosse l'habit du pédagogue et du guide. Rude parfois, virulent, sentimental ou décoiffant, il file les métaphores sans reprendre son souffle. » Laurent Rigoulet, Télérama Sortir, 3 janvier 2017
« Plaidoyer social sur les planches. » Libération
Le rap m’accompagne depuis longtemps, j’étais lycéen quand je fus saisi par sa portée poétique et politique. Bien plus que les cours d’éducation civique, c’est à travers certains textes de rap que j’ai appris le sens du mot politique, la lutte des opprimés contre leurs oppresseurs, le rapport de classe, la contestation sociale, l’engagement ; ces thèmes sont la naissance et l’essence même de cette musique. Le rap m’a toujours permis de prendre le pouls de mon époque, d’ausculter le corps de mon pays. D’essayer de rester en bonne santé.
J’écoute les albums de Kery James depuis plusieurs années ; l’évolution de l’homme, de l’artiste, sa capacité à se réinventer me touchent et m’inspirent profondément. Comme dans sa musique, ce que veut faire Kery au théâtre, c’est réagir à chaud, prendre le risque d’être sur le qui-vive, de se confronter à son présent, d’adresser une parole politique à ses contemporains, de dialoguer avec l’actualité sans en être l’esclave ou le prisonnier.
Disons-le clairement, cette pièce sera une pièce politique, radicale dans sa volonté de nommer une situation sociale, de faire un état de lieux, poétique dans sa forme, revendiquant le pouvoir des mots, de l’éloquence, la capacité qu’a une parole à nous faire rire, nous émouvoir, nous consoler, nous convaincre, nous réveiller et paradoxalement aussi à nous tromper, nous effrayer pour mieux nous asservir et nous contrôler. La question que pose depuis toujours Kery à travers ses textes est celle de la responsabilité, la nôtre, comme celle de nos dirigeants, de nos représentants, celle de l’état français.
Je souhaite déployer une forme qui mettra le public, l’assemblée au cœur du dispositif scénographique. Dans cette agora, je veux que la mise en scène interroge la place du citoyen face à cette parole. Tout naîtra de ce dialogue avec le public, seul juge de ce plaidoyer porté avec éloquence par les deux interprètes.
Jean-Pierre Baro
texte très bien écrit, brillant,incitant à la réflexion et au débat ,interprété par des comédiens excellents.
Un spectacle qui donne à réfléchir...
Très beau texte et sujets de réflexion sur l’émancipation citoyenne et sur notre responsabilité. a voir vraiment!
Agreablement surprise. Ecoutant beaucoup la musique de Kery je me suus dit qu'est qu'il va faire au theatre et pourquoi. Je recommande la piece allez la voir pas de regret .Il reste egale a lui meme avec le meme message evoulué.
Pour 13 Notes
texte très bien écrit, brillant,incitant à la réflexion et au débat ,interprété par des comédiens excellents.
Un spectacle qui donne à réfléchir...
Très beau texte et sujets de réflexion sur l’émancipation citoyenne et sur notre responsabilité. a voir vraiment!
Agreablement surprise. Ecoutant beaucoup la musique de Kery je me suus dit qu'est qu'il va faire au theatre et pourquoi. Je recommande la piece allez la voir pas de regret .Il reste egale a lui meme avec le meme message evoulué.
Une pièce bien écrite et bien jouée, qui a su rassembler des spectateurs très divers pour évoquer des sujets difficiles avec finesse et efficacité, sans langue de bois
Un grand merci à Pauline qui nous avait vivement conseillé cette pièce. Très bien jouée, les textes sont vrais, on reste accroché jusqu'au bout. La salle était remplie de lycéens et c'est très bien, cette pièce est à voir ! Bravo à Kery James
Un spectacle choisi par mon fils qui nous a plu à toute la famille
Je ne connaissais pas Kery James et j'ai été étonnée de voir une salle comble pleine de jeunes. François Hollande présent et moi étions probablement les plus vieux de la salle. J'ai adoré tellement le sujet était juste et complet, Les acteurs étaient excellents.Une excellente soirée que je conseille à tous. S'il y a un amalgame sur les mots comme l'écrit un spectateur, il n'y en a pas pour le sens de la pièce. L'Etat est-il responsable de ce qui se passe en banlieue ? Pour moi, la réponse est oui sans aucune ambiguité mais à chacun ses opinions.
Courez-y...
Encore une fois, les mots de Kery m'ont cueillie. ça pulse, ça tire, ça tape dans le mille.. je vais emmener mon fils de 12 ans voir le spectacle. A mon sens, cela fait plus pour la conscience civique, et notre responsabilité de citoyens que ce que nous servent tous les politiciens actuels. Parfait timing by the way avec les futures élections...
magnifique !
malheureusement je n'ai pas été convaincue par la pièce. il y a un décalage assez fort entre la plaidoirie de kery james qui s'impose avec force et celle de l'autre avocat dont la faiblesse argumentative est patente. De plus, kery james a tendance à faire l'amalgame entre les mots ségrégation, ghetto et favelas qui recoupent des définitions bien distinctes et ne peuvent s'interchanger.
Du très bon théâtre engagé qui nous fait réfléchir à la complexité sociale et qui combat les idées reçues.
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