Adishatz/Adieu commence par un tour de chant a capella sur des tubes des années 1990. Ce solo glisse sans transition vers l’autoportrait. L’artiste, seul en scène, face à lui-même devant son miroir, est en train de préparer un spectacle où il parle de sa jeunesse. Les souvenirs deviennent vivants. Les chansons de l’idole pop de son adolescence sont là, obsédantes et nostalgiques. Et les voix de ses proches hantent le plateau. Grâce à l’imitation, le père, la sœur, les camarades joueurs de rugby, les copains des soirées arrosées, et tous les autres sont présents. Utilisant sa voix comme un instrument, Jonathan Capdevielle, virtuose, se transforme et sème en nous le trouble.
Il est question des chaos de l’adolescence, de la recherche de soi-même, de la fête, de la maladie et du deuil aussi, de la vie en somme. Un spectacle intime qui aborde avec pudeur l’alchimie affective qui fabrique notre identité.
Après avoir été longtemps interprète, en particulier pour la metteuse en scène Gisèle Vienne - il était ahurissant dans Jerk -, Jonathan Capdevielle a commencé à écrire ses propres spectacles. Adishatz/Adieu a d'abord été une performance sous la forme d'un tour de chant (Jonathan Covering, en 2007).
Dans ses créations, Jonathan Capdevielle parle des drames et des liens familiaux, en s'inspirant de sa propre biographie. Toujours présent sur scène, il poursuit son travail d'acteur, doué d'une singulière capacité à se métamorphoser pour devenir l'autre. Avec lui, la personnalité la plus ordinaire devient un personnage, la vie une sorte de théâtre.
Avec la participation d’Ecume, Ensemble Choral Universitaire de Montpellier, direction musicale Sylvie Golgevit, avec (en alternance) : Pierre-Yves Bruzzone, Renaud Lebrun, Paco Lefort, Jean-Luc Martineau, Olivier Strauss, Benoit Vuillon.
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris