La première guerre mondiale en music-hall
Fragments
Note du metteur en scène
Quelques chiffres
La presse
Traiter avec légèreté les instants graves de notre histoire n'est ce pas là une élégance du cœur pour ne pas devenir fou ? La guerre de 14/18 par le prisme du music hall est une dulcification nécessaire contre l'amertume qui guette la langue de celui qui se tait. Alors music hall ! Oui ! Parce qu'il est porteur de cette sève de vie, parce que le chant et la musique disent un monde auquel on croit ou que l'on espère... Music hall : parce que le jeu parfois comique, parfois exaspéré des protagonistes reste un pied de nez au morbide.
Dans ce texte, certaines paroles ou idées qu'ont proféré réellement un général Nivelle ou un Mgr Baudrillart sonnent comme du Becket ou du Feydeau... Alors nous leur offrons par delà le temps une Scène de music hall, un Kiosque à musique et des acteurs à transformation. Pour que le rire reste le sucre des larmes et le correctif de nos philosophies !
Le chef d'œuvre du théâtre Workshop de Joan Littlewood grand nom du théâtre populaire et militant. Une femme infatigable au service du plaisir théâtral au sens ou l'entend Brecht.
Ah dieu ! Que la guerre est jolie... C'est un montage et un travail d'analyse sur la première guerre mondiale. C'est un réquisitoire saisissant présenté sur le rythme d'une revue de music hall à partir de textes authentiques (chansons d'époque, articles de journaux ou communiqués). Nous avons choisi de monter la version française de ce spectacle adapté par un autre grand nom du théâtre ; Pierre Debauche.
Oh what a lovely war a été créée au théâtre Royal de Londres sous la direction de Joan Littlewood. En France, au théâtre des Amandiers dans une mise en scène de Pierre Debauche.
L'option première de ce spectacle est un univers proche de celui du Music-Hall et du cirque. Cependant nous ne ferons pas l'économie d'incursion dans les extrêmes ; du burlesque (faux nez, pas nez de clown, faux nez !) au drama réaliste.
C'est cette mosaïque de jeux qui fera la spécificité de ce spectacle. L'acteur étant sujet/objet, la particularité du texte (chroniques, saynètes, articles, chants, adresse public...) oriente naturellement ce travail vers un marquage Brechtien tout en l'élargissant sur un mode ludique et poétique. La musique et le chant sont ici, nos alliés.
L'espace scénographique quant à lui est fortement ancré dans l'univers du cirque (pistes, podiums) mais aussi dans un théâtre de tréteaux (castelet). Le rapport scène /salle est clairement désigné mais il peut exister des resserrements de l'espace et du temps afin de souligner une action, ainsi, les lumières et les projections d'images d'archives participeront à cette redistribution.
Raymond Vinciguerra
« La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ! »
« Il ne faut pas refuser le progrès, Monsieur. La guerre fait avancer la recherche scientifique. Et puis si l'on tue vite et bien, la guerre s'arrête plus vite. C'est humain. »
14/18 La première guerre mondiale ! Terrifiante numérotation...
Ce conflit meurtrier qui embrasa le monde, vit pour la première fois, la technologie se mettre au service de la destruction de millions d'hommes et de femmes des cinq continents...
Conflit d'un siècle révolu mais qui se doit de perdurer dans nos mémoires comme un des moments les plus obscurs de notre humanité.
A l'aube du troisième millénaire qui s'ouvre comme un livre aux pages encore vierges nous voulons que s'inscrive une promesse de paix. Certes de nombreux conflits font rage sur la planète, il est donc plus que jamais temps de toucher à la raison de tous par la raison et le cœur de chacun !
Visant un humanisme au quotidien nous nous devons de participer totalement à la promotion de la culture de la Paix et de la non violence en tant qu'artistes mais aussi en tant que citoyens d'un monde que nous voulons meilleur.
Raymond Vinciguerra
31 juillet - Assassinat de Monsieur Jaurès.
L'Allemagne déclare la guerre à la Russie.
600 000 francs de recette à la Gare d'Orléans - 180 francs de recette au Théâtre
Français.
80% de morts et de blessés chez les biquets, le premier hiver. Ils avaient 20
ans. C'étaient les appelés de la classe 1914.
21 000 américains deviennent millionnaires pendant la guerre.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, entre avril et juillet 1917, il y eut
environ 21 000 déserteurs.
A Caporetto, 100 000 soldats italiens déserteront.
En Russie, le nombre des déserteurs dépasse déjà le million.
De mai à octobre 1917 - 23 385 condamnations, 412 condamnations à mort, 55
fusillés.
« Remarquable ! des danseurs-chanteurs-comédiens musiciens de grand talent... » D. Bonneville, La Marseillaise
« Un spectacle militant. À voir ! La première guerre présentée comme une revue de music-hall, un pari gonflé... » C. Ravant, L’Humanité
« R. Vinciguerra marie avec talent et un bel allant, l'horreur de la grande guerre et le grotesque du music-hall... L'exercice est ardu, le rythme est soutenu, montrant de belles images entre caricatures et documents. » B. Gilles, L'Hebdo
« Le propos est noble et pourrait se résumer par le célèbre vers de Jacques Prévert : « quelle connerie la guerre »... Surtout, le spectacle permet d’entendre les chansons de 14-18. Les rengaines nationalistes de l’arrière, les refrains pacifistes et les chants de colère ou d’amertume des poilus comme la déchirante Chanson de Craonne. » J. Corot, la Provence
Pour l'avoir vu 20 fois, je peux vous dire que c'est un spectacle énorme que nous offre ces 8 comédiens et 4 musiciens, du rythme, des larmes, des rires, pendant 2 heures que du bonheur, sur un sujet grave aujourd'hui : la guerre. Merci à Mr Vinciguerra Raymond, et bonne route........,"...nous partirons en promenade..."
Pour l'avoir vu 20 fois, je peux vous dire que c'est un spectacle énorme que nous offre ces 8 comédiens et 4 musiciens, du rythme, des larmes, des rires, pendant 2 heures que du bonheur, sur un sujet grave aujourd'hui : la guerre. Merci à Mr Vinciguerra Raymond, et bonne route........,"...nous partirons en promenade..."
136, rue Loubon 13003 Marseille