Aimée

Paris 6e
du 24 novembre 1999 au 8 janvier 2000

Aimée

CLASSIQUE Terminé

Une femme nous livre par bribe le récit de sa vie : elle quitte sa campagne natale et sa famille pour découvrir la ville. Puis, lasse de ses combats et de ses désordres, elle revient à la terre, heureuse de retrouver les sources multiples de ses inspirations, de son savoir, de ses évasions, de ses bonheurs…

Création à Dinan, 1ère en Ile-de-France (octobre 97)
Du texte à la scène...

Conférence du samedi 18 octobre :
La presse à la création

Une femme nous livre par bribe le récit de sa vie : elle quitte sa campagne natale et sa famille pour découvrir la ville. Puis, lasse de ses combats et de ses désordres, elle revient à la terre, heureuse de retrouver les sources multiples de ses inspirations, de son savoir, de ses évasions, de ses bonheurs…Un homme est là pour l’écouter ; disons que c’est son métier.

Création à Dinan, 1ère en Ile-de-France (octobre 97)

Créée à Dinan au Théâtre des Jacobins en Octobre 1997, " Aimée " constitue le premier spectacle de la compagnie du Cap.

Au-delà de l’histoire, le spectacle explore un monde qui s’éloigne des conventions naturalistes d’une autobiographie.

D’un récit à l’autre, la conscience ricoche, la réalité vacille, les situations basculent, un univers jaillit d’un être hors du commun, hors limites, et pourtant si proche de notre intimité à tous.

Implicitement, le spectacle s’invente autours de la métaphore théâtrale du rapport entre Lacan et Marguerite. Mais progressivement, le théâtre va réécrire les rôles et proposer une version imaginaire de cette rencontre. L’homme qui écoute se retrouve entraîné par ce flot de paroles qu’il sollicite et qui le métamorphose au gré des situations. Il se laisse envahir par l’alchimie mystérieuse du langage qui relie l’actrice, l’auteur, l’héroïne. Il voyage ainsi d’une identité à l’autre : médecin, âne, amoureux, manifestant, servante… D’une fonction à l’autre : comédien, serviteur de scène, musicien, machine à vent, à neige, à imaginaire.

 

Lacan disait de sa patiente qu’elle savait parce qu’elle inventait. … C’est de ce savoir là dont la pièce " Aimée " s’empare.

Du texte à la scène...

C’est véritablement suite à une lecture des textes de Marguerite Anzieu faite par Isabelle Lafon, que Gilles Blanchard décide de s’intéresser à cette histoire. Le texte le séduit à tel point qu’il décide, avec l’aide d’Isabelle Lafon de l’adapter à la scène ainsi que de le faire éditer.

" J’ai été impressionné par la qualité stylistique de l’écriture et par l’utilisation que Marguerite Anzieu fait du langage pour exprimer, à la surface, la richesse de notre fonctionnement intérieur, richesse de ce chaos qui nous constitue tous, où pensées, sensations, émotions, images se percutent et s’activent en toute liberté pour nourrir notre vie extérieure. J’ai construit une pièce de théâtre avec comme matière première cette écriture fascinante, et comme cadre le contexte biographique dont la relation avec Lacan, rassemblant ainsi la vie et l’œuvre pour raconter l’histoire. "

Gilles Blanchard

" Marguerite Anzieu parle de très près, une intimité littéraire véritable qui donne une langue vigoureuse et en même temps très douce. C’est précieux pour une comédienne d’être en face de cette tenue d’écriture, de frôler le risque de devenir tout ce qu’on dit et de dire tout ce qu’on devient. J’ai aimé les textes de Marguerite Anzieu tout de suite, sans réserve. Je ne connaissais pas son histoire, ce que les autres ont appelé sa folie. J’ai souvent imaginé une femme incroyablement belle, drôle, éperdue, une plaine au vent... "

Isabelle Lafon

 

Conférence du samedi 18 octobre :

" LE CAS AIMEE "

Réponse au metteur en scène par Jean Allouch, psychanalyste et auteur du livre " Marguerite ou l’Aimée de Lacan "

La preuve est aujourd’hui faite que les textes de Marguerite Anzieu se prêtent au théâtre. Qu’elle a donc écrit une œuvre poétique de théâtre … Démonstration d’autant plus assurée qu’Isabelle Lafon et Gilles Blanchard l’ont fait valoir en acte. …Le ton a été trouvé. Ceci, je l’ai su dés que la comédienne a prononcé ses premiers mots. Et la suite ne cessait de le confirmer, quels que soient les changements de registre (ils furent assez nombreux et toujours fondés) …Il faudrait étudier chaque séquence. On pourrait montrer que les changements de registre servent à chaque fois d’une manière adéquate ce qui se dit dans l’instant et, au bout du compte fait valoir ce ton juste. Celui-ci, pour tenter ici de le dire en mots, n’est rien d’absolument ceci ou cela : Pas absolument triste tout en étant triste parfois, pas absolument revendiquant tout en l’étant parfois, pas absolument amoureux tout en l’étant parfois, pas absolument bucolique tout en l’étant parfois, etc... La folie n’est pas si absolue qu'on en vient à le croire... Peut-être est-ce parce qu’il y a cette sorte de légereté, ce je m’en fichisme qui n’en est pas un, qui n’est pas le contraire du sérieux, peut-être est-ce pour cela qu’il y a place pour le théâtre, soit - disait Gilles Blanchard - pour un dispositif interprétatif qui accompagne le dire, qui nous prend en main, nous spectateurs, en nous proposant de l’accueillir d’une façon optimale, la plus ouverte. La mise en scène est en permanence inventive. Cela ne m’étonne pas que Gilles Blanchard ait précisément élu dans sa pièce, le texte de Lacan où celui-ci dit avoir appris de Marguerite que le savoir s’invente. …Il se pourrait que les voies du théâtre disent mieux que l’analyse, mieux, c’est à dire plus justement, au regard du dire lui-même de Marguerite.

Avec Marie Magdeleine Lessana, psychanalyste, auteur d’un article sur Marguerite Anzieu

Ce spectacle m’a soufflée, au sens où chaque instant il était plus grand que ce que je pouvais en saisir. Ce fut un événement de part en part, poétique et théâtral. .. La disparité, la dissymétrie des jeux respectifs de Gilles Blanchard et Isabelle Lafon est magnifique. Ce personnage masculin aux multiples statuts ponctuels, minimal, froid, allant de la plate neutralité à la cruauté sèche, fait valoir une femme qui prend une étoffe considérable, au cours de la pièce, elle prend un poids unique. C’est le tour de force d’Isabelle Lafon avec ce texte. Sa capacité exceptionnelle d’habiter la langue, de lui donner des accents, joyeux, moqueurs, ironiques, brutaux, désespérés, poétiques, maternels, étranges, amoureux, fragiles, affolés, impitoyables. La force de respiration d’un passage à l’autre, les changements de tons, des coupures de langue et des gestes qui l’accompagnent, font que le personnage d’Aimée émerge, unique, dans sa respiration…

Avec Anne-Marie Vindras, psychanalyste, auteur d’ouvrages sur le cas Ernst Wagner

… La justesse de jeu d’Isabelle Lafon a su m’emporter vers la chevauchée d’Aimée, de sa campagne natale à la grande ville. L’ardeur et la sensibilité de son interprétation sont en accord avec la puissance poétique du texte et la mettent en valeur.

La presse à la création

Se laisser charmer par les mots, leur enchevêtrement, leur poésie … Un désordre où viennent en contrepoint une mise en scène très juste, des décors et des éclairages excellents … Isabelle Lafon, superbe, imprégnée d’un rôle qu’elle tient à fleur de peau "

Ouest France

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Lucernaire
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 8 janvier 2000

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