Le corps harangue-t-il ? Sur la symphonie techno jouée en live par Arnaud Rebotini, Alban Richard conçoit une chorégraphie qui puise sa puissance dans la ferveur. Corps éloquents, sermons et slogans, ce montage chorégraphique, musical et plastique, est exaltant.
Attention, effets stroboscopiques.
Synthétiseurs analogiques Roland, boîtes à rythmes, et, au milieu du set techno, la présence de la figure emblématique de la musique électro Arnaud Rebotini : il n’en fallait pas plus pour le chorégraphe Alban Richard pour « faire du corps une puissance ».
Mais Fix Me ne s’arrête pas à la session de concert, conçue comme une véritable symphonie. La pièce engage aussi les danseurs dans une harangue corporelle. Se glissant dans la peau de prêcheuses américaines, ils soutiennent un débit, un flow, une tonicité propres aux oratrices, pour mieux mettre en jeu le corps dans sa capacité à exalter, exhorter, agir… Une expérience toute aussi vibrante et unique pour le spectateur, baigné dans un univers de sons, d’images et de lumières, toujours plus mouvant et scintillant.
5 rue Curial 75019 Paris