Folk-s s'inspire du Schuhplattler, danse bavaroise et tyrolienne typique dont le nom (battre la chaussure) vient du fait qu'elle consiste, littéralement, à taper ses chaussures et ses jambes avec ses mains. Pour souligner sa forme figée et son automatisme, dictés par le seul rythme et l'énergie du son, les six danseurs commencent par exécuter leurs mouvements les yeux bandés avant de recouvrer la vue, de se regarder, s'évaluer, se jauger, s'adapter les uns aux autres. Le groupe de six qui formait la ronde se disloque, s'amenuise, la danse revient en boucle percutante plus individuelle que collective en un mouvement qui évoque un rituel toujours recommencé.
C'est tout l'objet de la pièce d'Alessandro Sciarroni : décaler légèrement le code, pour le faire apparaître comme une absurde répétition. Qu'il s'affirme dans le silence ou accompagné d'une musique électro, romanesque ou disco, le Schuhplattler persiste à s'adapter. Les formes primitives survivent, recyclées, racontant la lutte et l'adaptation permanente des hommes. Simplement magnifique !
J'ai vu ce spectacle à Saint Quentin en Yvelines et il m'a laissé particulièrement perplexe... les gens ont applaudi la prestation sportive des danseurs mais ne pouvait certainement pas applaudir le spectacle car il était inexistant, répétition interminable de la même séquence de danse ( durée environ 10s pendant 1h30mn); la question qui hantait mon esprit est : comment peut-on sur une scène nationale dérouler un spectacle qui relève plus d'une maison des jeunes ?
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J'ai vu ce spectacle à Saint Quentin en Yvelines et il m'a laissé particulièrement perplexe... les gens ont applaudi la prestation sportive des danseurs mais ne pouvait certainement pas applaudir le spectacle car il était inexistant, répétition interminable de la même séquence de danse ( durée environ 10s pendant 1h30mn); la question qui hantait mon esprit est : comment peut-on sur une scène nationale dérouler un spectacle qui relève plus d'une maison des jeunes ?
106, rue Brancion 75015 Paris