Angels in America

du 12 au 14 octobre 2018
4h50 + entracte

Angels in America

De cette pièce culte du début des années 90, Aurélie Van Den Daele livre une épopée bouleversante avec une distribution parfaite ! Une réussite de bout en bout ! Ne la ratez pas !

Entre saga feuilletonnesque et cabaret décoiffant, la « Fantaisie gay sur des thèmes nationaux » (qui a reçu le célèbre prix Pulitzer) est le portrait génial et insolent de notre Occident en pleine mutation. Un spectacle coup de poing, réussi de bout en bout ! La distribution et la scénographie sont parfaites !

  • Entre saga feuilletonnesque et cabaret décoiffant

« Personne ne sait d’où ça vient. Et personne ne sait comment ça se soigne ».

Plongeant le spectateur au coeur d’une société new-yorkaise désarçonnée par l’irruption du sida, Aurélie Van Den Daele restitue brillamment l’impitoyable acuité du regard, l’ironie féroce, mais aussi la tendresse et l’atmosphère hallucinée qui font le sel d’Angels in America, fresque foisonnante sur l’Amérique puritaine des années 1980.

En donnant toute leur mesure à des personnages hauts en couleur comme l’avocat républicain Roy Cohn, à la fois homosexuel et homophobe, ce spectacle aux accents shakespeariens et très actuels brosse admirablement le portrait d’une époque troublée.

  • La presse

« On est totalement embarqués par ce spectacle monstre, puissant, qui saisit par sa fraîcheur, sa simplicité, et la fougue des comédiens. » Mediapart

« C'est tambour battant qu'elle mène sa mise en scène. Avec beaucoup d'idées, de simplicité et d'intelligence. » Un fauteuil pour l'orchestre

« L’intrigue est si intelligemment articulée et les personnages si bien dessinés qu’on ne sent pas passer les 4h30 de spectacle. » L’Obs

« Fresque humaine, historique, mythologique puissante d’une intelligence et d’une habileté qui forcent le respect. » La Terrasse

« Une scénographie somptueuse. (…) La mise en scène célèbre la puissance du théâtre. » Les Trois Coups

  • Note d'intention

« Fantaisie gay sur des thèmes nationaux » est le sous-titre de la pièce, il contient en lui tous les éléments du projet.

La question de la représentation, enjeu formel à réinventer
La pièce évoque un mouvement musical. Les thèmes se croisent, comme dans une sonate, se superposent comme dans une fugue. Ainsi, des scènes s’enchaînent, à quelques heures ou jours d’intervalle tandis que d’autres se superposent, jouant dans une simultanéité d’images ou de paroles. Parfois, deux scènes différentes avec deux couples et les répliques alternées de chacun se répondent tout d’un coup. Parfois encore, il a recours à des flash-backs, parfois il laisse des personnages de la scène précédente dans la suivante.

Formellement, Tony Kushner n’a peur de rien. Il s’amuse de codes théâtraux en jouant avec les formes de la représentation : réalisme contre distanciation, théâtre dans le théâtre, rupture de registres.Tony Kushner est résolument un homme qui aime le théâtre.

C’est la recherche de sa théâtralité qui s’annonce passionnante : elle est puissante, évocatrice, large et généreuse.

C’est pourquoi je souhaite creuser la piste qu’il propose : une distribution mixte dans laquelle hommes et femmes jouent indifféremment les deux genres.

Comment réinventer cela, reinvestir cette tradition théâtrale qui s’appuie sur la force de l’imaginaire ? Sans outils explicatifs mais dans une contemporanéité radicale. Ce sont les acteurs qui convoquent les personnages dans une virtuosité cinématographique.

Le rythme et le mouvement, enjeux de l’épopée
Le mouvement est celui des scènes qui s’entrechoquent, celui de ces êtres englués dans leurs archétypes qui convoquent sans cesse des voyages : hallucinations, départs vers de nouvelles perspectives, errances dans les rues de New-York), allers-retours entre les pôles du bien et du mal, entre l’Amérique et l’URSS, le conservatisme et le progressisme.

Pour transposer cette épopée aux lieux multiples (appartement des protagonistes, bureaux de la cour, hôpital...) je fais confiance à l’illusion théâtrale et j’imagine un espace unique où les personnages circulent à vue. Tony Kushner disait lui-même « la pièce tire avantage d’un style de représentations réduit, avec un minimum de décors et des changements de scène rapides ».

Notre espace hétérotopique ne pose pas les situations, ce sont les acteurs qui créent les cellules dans lesquels ils évoluent.

Les scènes s’enchaînent rapidement avec la détente d’un long plan-séquence.

L’Histoire interrogeant l’urgence
La pièce est contextualisé dans les années 80 en Amérique mais fonctionne avant tout dans un parfum de fin des temps, la crainte de cette apocalypse à venir, de ce retour aux fondamentalismes qui résonne étrangement avec aujourd’hui.

Pour rendre compte de cela je travaillerai une direction d’acteurs aiguisée : un jeu vif et une diction rapide pour se décaler du réalisme des situations.

Pour cela, nous nous replongeons dans le contexte historique pour trouver la violence des rapports.

La question de l’adresse est fondamentale dans notre projet. Tony Kushner laisse de nombreuses portes ouvertes à ce sujet : Harper est un personnage qui erre dans une profonde solitude. Ces soliloques s’adressent-ils à elle-même, ou aux spectateurs, témoins de son hallucination en même temps qu’elle ?

Le prêche du rabbin qui ouvre la pièce s’adresse-il aux personnes présentes pour l’enterrement ou au public venu ce soir-là ?

Sans moralisme aucun, je souhaite tirer les fils de cette dramaturgie en action pour retrouver à qui se donne le texte.

Les Anges, une histoire de l’art à inventer
Comme peut l’être le choeur quand on monte une tragédie antique, les Anges qui peuplent la pièce sont une question de taille. Comment les représenter, les matérialiser sur le plateau ?

Tony Kushner ne se gêne pas pour « tailler un costard » à ces anges, venus remplacer Dieu par intérim. Il creuse ce sillon pour faire exploser l’image romantique de l’ange déchu et nous interroger sur nos propres conceptions spirituelles, artistiques et historiques.

L’Ange est à la fois une création de son esprit qui permet à notre héros de voyager mais elle est aussi une référence historique, mythologique. Kushner s’amuse à la transformer en figure réactionnaire, esseulée, abandonnée qui prône un monde sans mouvement, sans migration.

Aux Anges il oppose les humains qui ont la capacité d’imaginer. C’est cette piste que nous creuserons.

Notre Ange sera comme un récéptacle, un support sur lequel l'Histoire s’inscrit : il est chair, livre, écran sur lesquels se rejouent les événements.

Ces Anges seront questionnés à travers la place du spectateur. Elle est toujours très importante dans nos projets : je cherche toujours à le mettre au centre dans une écoute particulière, grâce à un travail d’espace et de technique très poussé.

Nous travaillerons la dimension de l’apparition, nous questionnerons son « entrée », les bascules entre les mondes à l’aide de l’outil vidéo mais aussi du dispositif de diffusion du son qui entourera le spectateur, le surprenant parfois à jardin, parfois à cour, créant les allers-retours entre les mondes.

Une fresque théâtrale sans frontière
Nous travaillerons la dimension de l’étonnement : pour les acteurs, l’enjeu sera de questionner l’étonnement renouvellé face aux apparitions et aux sensations visuelles que Tony Kushner propose.

Pour les spectateurs, il s‘agit de chercher le transport : où sommes-nous ? Dans la salle de théâtre ou dans un monde poreux ou les réalités se mélangent ? Certaines scènes seront filmées à l’extérieur du théâtre dans un direct permettant de s’interroger sur ces frontières : frontière scène/ salle, frontière public/acteurs, acteurs/personnages pour rendre encore et toujours le spectateur actif.

Sélection d’avis du public

super Par Louise H. - 14 octobre 2018 à 20h34

bouleversant et criant de vérité traitement dela maladie et de la mort intéressant à voir absolument

on ne voit pas le temps passer Par JEAN NOEL T. - 20 novembre 2017 à 11h55

4.30 + entracte et à la fin, on en redemande! le texte est toujours aussi magnifique et la mise en scène réussit à éviter le piège du "daté" en inistant sur la discrimination beaucoup plus que sur le SIDA. Les acteurs sont merveilleux et énergiques. Standing ovation! enfin un spectacle excitant cette année. Idéalement voir l'intégrale sauf à aimer faire durer le plaisir

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super Par Louise H. (3 avis) - 14 octobre 2018 à 20h34

bouleversant et criant de vérité traitement dela maladie et de la mort intéressant à voir absolument

on ne voit pas le temps passer Par JEAN NOEL T. (1 avis) - 20 novembre 2017 à 11h55

4.30 + entracte et à la fin, on en redemande! le texte est toujours aussi magnifique et la mise en scène réussit à éviter le piège du "daté" en inistant sur la discrimination beaucoup plus que sur le SIDA. Les acteurs sont merveilleux et énergiques. Standing ovation! enfin un spectacle excitant cette année. Idéalement voir l'intégrale sauf à aimer faire durer le plaisir

Informations pratiques

Théâtre Silvia Monfort

106, rue Brancion 75015 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Restaurant
  • Métro : Porte de Vanves à 417 m
  • Tram : Brancion à 251 m
  • Bus : Morillons - Brancion à 104 m, Brancion - Morillons à 166 m, Fizeau à 186 m, Porte Brancion à 236 m, Vercingétorix - Paturle à 360 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Silvia Monfort
106, rue Brancion 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 14 octobre 2018

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