C’est l’histoire d’un coup de téléphone qui fait basculer l’existence. Porté par une mise en scène chorale, Apnée questionne la responsabilité de parent, la relation médecin / patient, et le rapport du citoyen à l’institution. À partir de 14 ans.
À partir de 14 ans.
La mère mange des pâtes avec Lucas, son fils de 14 ans, quand le pneumologue de l’enfant appelle.
C’est l’histoire d’un coup de téléphone qui fait basculer l’existence. À qui appartient la maladie ? Qui a raison ? Qui a tort ? Qui décide ? Porté par une mise en scène chorale, Apnée questionne la responsabilité de parent, la relation médecin / patient, et le rapport du citoyen à l’institution.
Apnée raconte l’impact de la maladie chronique d’un enfant dans la vie, la brutalité d’une annonce de greffe, le désaccord des parents avec ce projet, et les conséquences de ce choix sur la relation avec l’équipe médicale.Il s’agit de partager une expérience singulière autant qu’une prise de conscience politique. Témoigner d’un quotidien marqué par la tension entre une vigilance de tous les instants et la nécessité de vivre normalement. Et tenter de démêler l’écheveau complexe de la relation thérapeutique : sujet VS objet, paroles VS chiffres, malade VS maladie forment un champ de forces souvent contradictoires et inégales.Consciente de l’enjeu qui consiste à porter le réel au plateau, j’ai proposé à 4 comédiennes de m’accompagner pour faire de ce récit un spectacle qui tienne l’équilibre entre la fiction et le documentaire, l’intime et le politique, le tragique et le quotidien.
Sophie Torresi
La mère tente de ne pas céder à la peur. Elle cherche à se faire entendre au milieu d’un amas d’informations médicales et scientifiques. La multiplicité des espaces narratifs et le statut changeant de la parole relèvent autant de la réalité que des rouages d’une conscience qui se débat avec elle-même.La confusion mentale aussi bien que la clairvoyance qui caractérisent cet état de crise sont mises en jeu par un chœur qui remplit les fonctions qu’il occupe dans le théâtre antique (consolation, doute...). Il permet en outre de basculer, non sans humour, d’un espace mental à un espace réel. De courtes séquences, toujours en rupture, se succèdent dans un carré dont on ne sort pas, pas le choix. Le son et la lumière sont déterminants. Ils dessinent des lieux réels autant que psychiques voire organiques, marquent une tension, convoquent un souvenir, jouent de l’invisible, de l’inaudible, du contrepoint aussi.
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris