VÖGLER – Au théâtre, pour qu’une représentation ait lieu il suffit que ces trois éléments soient présents : la parole, le comédien, le spectateur. On a besoin de ça et c’est tout, on n’a besoin de rien d’autre pour que le miracle se produise. in Après la répétition.
Le film d’Ingmar Bergman est la trame éminemment théâtrale de ce spectacle. Une scène de théâtre, nue, après la répétition. Pas de décors ; seuls quelques éléments, meubles et paravents. Un metteur en scène vieillissant, Henrik Vögler, est plongé dans ses souvenirs. Ceux du théâtre et de cette mise en scène de la pièce de Strindberg, Le Songe, qu'il montr pour la cinquième fois… Mais ses pensées sont interrompues par l'entrée d’Anna Egerman, une jeune comédienne passionnée qui, prétextant un bracelet qu'elle a oublié, en profite pour engager la conversation avec Henrik Vögler. Celui-ci, ayant été amoureux de sa mère par le passé, pourrait bien être son père…
Après que la troupe a quitté la répétition, un metteur en scène est assoupi. La jeune comédienne qui tient le rôle principal interrompt ses songes (ou bien lui apparaît-elle dans son sommeil ?) et convoque le passé. De cette rencontre naît la pièce. Avec elle surgit sur scène la vie - ses drames et ses bonheurs. Avec elle s'incarne le processus de création - ses doutes et ses dépassements. Le grand maître de la scène et du cinéma suédois offre, au fil d'une intrigue comme lui seul savait en tisser, une réflexion intime sur son oeuvre. Il livre avec ce théâtre de chambre, hommage à Strindberg, sa passion pour le théâtre, les comédien(ne)s, les femmes, qui transcendent la vie/la mort en créant… un autre que soi.
Dans la lignée des Géants de la montagne de Pirandello qu'il a créé en 2006, Laurent Laffargue poursuit sa réflexion sur les rapports entre la réalité et la fiction. En s'interrogeant, il nous interpelle sur la mise en abyme du théâtre dans le théâtre qui sait avec force questionner nos existences.
"Céline Sallette incarne avec brio une très convaincante débutante. [...] Fanny Cottençon, que l'on souhaiterait voir davantage sur les planches, bouleverse forcément le public." Nathalie Simon, Le Figaro, 15 novembre 2008
"Didier Bezace [...] bouleversant, exceptionnel de présence, d'intensité et de justesse [...] magnifie le texte de Bergman [...]. Céline Sallette et Fanny Cottençon tiennent parfaitement leur place." Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Sortir, 26 novembre 2008
"Pour qui aime le théâtre et les comédiens c'est un régal d'entendre par les mots de Bergman sa passion pour la scène. [...] Didier Bezace, magistral dans le rôle." Jean-Louis Pinte, Figaroscope, 25 novembre 2008
"Ces acteurs sont magnifiques qui portent avec profondeur et sensibilité toutes les nuances et les contradictions […] En une scène puissante, Fanny Cottençon nous fait comprendre le déchirement de Rakel. […] tout est magnifiquement rendu. […] C’est très beau ce que fait Bezace. […] Céline Sallette est une merveilleuse Anna. […] Laurent Laffargue signe là un très beau spectacle qui traduit la lucidité de Bergman lui-même." Armelle Héliot, Figaro.fr, 27 novembre 2008
"Didier Bezace, Céline Sallette, Fanny Cottençon sont déchirants. Anna ou Rakel ? Pour qui se damnerait-on ? Quitte à aller en enfer, ne peut-on donner le bras aux deux ?" Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur, 27 novembre 2008
"L'un des plus beaux textes qui soient sur le théâtre [...] la mise en scène de Laurent Laffargue lui donne sa juste dimension d'intimité [...] Fanny Cottençon interprète la comédienne délaissée avec le sens exact des blessures infligées par le temps. Céline Sallette [...] est une révélation tant elle sait donner une force voilée aux sentiments. Didier Bezace [...] un jeu qui a la vérité des aveux, où le metteur en scène Bezace se montre lui-même derrière la vision du metteur en scène Bergman." Gilles Costaz, Les Echos, 27 novembre 2008
Nous avons beaucoup aimé cette pièce. Les acteurs sont excellents et la mise en scène originale. Nous avons passé une excellent soirée. Merci pour votre invitation.
Très beau spectacle que j'ai vu hier à l'Athénée. Bien avant, j'avais vu le film de Bergmann et le rôle de Henrik Vogler, joué par Erland Josephson, m'avait semblé très noir. Hier, j'ai retrouvé avec plaisir le texte que je connaissais, mais le rôle d'Henrik, tenu par Didier Bezace, m'a semblé plus humain, plus dans le désenchantement que dans la méchanceté, et cela donne un nouvel éclairage à cette pièce. Le thème de la difficulté à mettre en scène et à jouer du théâtre est complété par celui de la difficulté de vieillir. Dans le rôle de l'actrice vieillissante et alcoolique, Fanny Cottençon est étonnante. Bref un beau moment de théâtre.
Nous avons beaucoup aimé cette pièce. Les acteurs sont excellents et la mise en scène originale. Nous avons passé une excellent soirée. Merci pour votre invitation.
Très beau spectacle que j'ai vu hier à l'Athénée. Bien avant, j'avais vu le film de Bergmann et le rôle de Henrik Vogler, joué par Erland Josephson, m'avait semblé très noir. Hier, j'ai retrouvé avec plaisir le texte que je connaissais, mais le rôle d'Henrik, tenu par Didier Bezace, m'a semblé plus humain, plus dans le désenchantement que dans la méchanceté, et cela donne un nouvel éclairage à cette pièce. Le thème de la difficulté à mettre en scène et à jouer du théâtre est complété par celui de la difficulté de vieillir. Dans le rôle de l'actrice vieillissante et alcoolique, Fanny Cottençon est étonnante. Bref un beau moment de théâtre.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris