En allemand surtitré.
« Ces gens ont-ils perdu la raison ? » s’exclame la prima donna. Et le public avec elle de se poser la question : comment un divertissement du Bourgeois gentilhomme a-t-il pu aboutir à un opéra à la forme… si étrange ?
À suivre le fil d’Ariane, ne serait-on pas perdu au cœur du labyrinthe ? Assiste-t-on à un opéra qui raconte sa propre genèse avant de devenir… un opéra ? Ou à l’éternel affrontement du rire et des larmes, faisant contraster les tribulations bouffonnes d’une troupe d’artistes italiens avec un drame qui « symbolise la solitude humaine » ? Doit-on jouer la comédie avant le drame ? Ou plutôt après ? Ou mieux, simultanément ?
Unique en son genre, l’étrange impromptu conçu entre 1912 et 1916 par Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal s’affranchit joyeusement de toutes les règles, et pénètre, comme par effraction, dans la modernité. Les vacheries et rivalités entre artistes et l’opposition cocasse, et toujours actuelle, entre les créateurs et leurs commanditaires y cèdent le pas à la plus poignante tragédie.
Mais pas pour longtemps. Cette fois, loin de mourir aux rives où on la vit laissée, Ariane y retrouvera l’amour dans les bras voluptueux de Bacchus.
Par l'Ensemble Le Balcon.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris