Artaud, l’auteur du Théâtre et son double, et Barrault, le metteur en scène de Genet, Beckett ou Ionesco, partagèrent la même passion du théâtre. Les deux furent des praticiens et des théoriciens de l’art dramatique. Ils furent amis. Une correspondance de dix lettres étalées sur dix ans en témoigne.
Quand Artaud raconte ses démêlés avec le théâtre, la critique, le public, Stanislas Roquette brûle la scène de cette tragédie.
Quand Barrault invente une mise en scène, l’interprète reprend le rôle du grand comédien, devenant dans le même moment le mort, la mère et le cheval qui tire le corbillard, mais surtout Artaud, l’écorché dans son incontrôlable descente aux enfers, là où Barrault ne pourra pas le suivre…
Admirablement dirigé par Denis Guénoun, Stanislas Roquette, fait résonner toute la beauté de ces lettres bouleversantes avec l’intensité du comédien et la grâce du danseur.
« C’est « le » moment de grand théâtre. La souffrance du poète, de cet homme magnifique, est atroce et la manière pudique, puissante, vraie dont Stanislas Roquette nous la transmet tient du prodige. Lui-même est un poète. (…). Il est danseur. C’est l’âme d’Antonin Artaud qui danse. « Avec lui ce fut la métaphysique du théâtre qui nous entra dans la peau ». Armelle Héliot, Le Figaro
« C’est admirable, c’est un spectacle d’une beauté extraordinaire parce que ce jeune comédien avec rien fait passer comme ça, de l’état de normal à l’état de la folie, de l’homme de théâtre, Barrault, au poète fou d’Antonin Artaud. » Gillez Costaz, Politis
« Stanislas Roquette fait résonner la beauté tragique de ces lettres bouleversantes. » Corinee Denailles, Webthea
« Je trouve qu’il y a quelque chose d’irradiant dans ce spectacle, très fidèle à ce que doit être le théâtre, la douleur mais aussi la joie, l’énergie de dire, l’énergie de vivre et de transmettre. Il faut voir ce spectacle, ce jeune homme. » Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
« C’est bouleversant. (...) Notez que ces spectacles, aussi modestes l’un que l’autre sont les plus ambitieux que j’ai vus. Peut-être parce qu’ils veulent dire quelque chose. » Jacques Nerson, Avant Scène Théâtre
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