Une ville, un mur, des personnes au pied du mur, au pied de leur vie. Chacun à sa manière cherche qui il est dans les plis du mur. Dans les affiches superposées, arrachées, recollées se révèlent des traces de passages, des histoires de vie et d’amour : la jeune femme fraîchement débarquée de la campagne, l’adolescent en quête de lumière, la citadine vacillante, celui qui fouille et cherche dans les vêtements rejetés, son ami fidèle et les gardiennes du mur, intrigantes détentrices des secrets...
Ce mur est aussi ligne de crête, tremplin pour celui qui s’élance dans le vide. Léger sur son fil de lumière, le funambule ose le saut dans l’invisible, il entraîne à sa suite toutes les figures de ce petit monde.
Par la Troupe Les Mines de Rien - Cie Les Toupies.
Musique : Didier Moreira
Danse : Mériem Brachet
Arts plastiques : Gladys Bregeon
Les Mines de rien sont nés en septembre 2008. Elle est issue du projet Chrysalide de la Compagnie Les Toupies qui propose d’explorer la création artistique à des personnes valides et porteuses de handicap. Elle rassemble à ce jour sept comédiens accompagnés dans leur aventure par des artistes de différentes disciplines.
La démarche de travail
L’apport des différentes disciplines artistiques dès les premières étapes de travail constitue notre « marque de fabrique ». Les arts plastiques, le théâtre, la danse et la musique s’entremêlent au sein des répétitions pour solliciter la cohésion et l’émergence du sensible, l’éclosion et la confrontation des imaginaires. Ainsi, l’exploration du corps s’organise autour de la forme dansée, jouée, dessinée et rythmée. L’alliage de tous ces langages poétiques constitue une caractéristique essentielle du parti pris esthétique pour cette création collective dans laquelle chacun se vit comme auteur de l’histoire rêvée et inventée ensemble.
« (…) On part de ce que nous sommes et voudrions être, et, par une magique alchimie, se créent des personnages et une histoire qui est composée de petits bouts de chacun de nous. Pour moi, c’est vraiment une création collective sous la conduite de nos formateurs artistiques qui nous cadrent avec une énergie à la fois rigoureuse et douce. Ce qui se fabrique est de nous, par nous, pour vous. C’est l’échange de tous les côtés. J’aime… » Maryse Khoutmann, une comédienne de la troupe.
L’importance des représentations
C’est dans la confrontation avec le public que le spectacle existe véritablement. La représentation le fait éclore puis vivre et renforce le sentiment d’appartenance à une communauté. Public et artistes se reconnaissent l’un dans l’autre. Le langage poétique déployé sur l’espace de la scène veut toucher le spectateur et réveiller en lui de nouveaux possibles : l’artiste porteur de handicap est aussi passeur de sens pour sa société.
Pour accompagner ces représentations, des ateliers en commun seront proposés avec le public pour poursuivre l’échange artistique et humain (jeux de théâtre, danses, chants, débat…).
78, rue du Charolais 75012 Paris