Au pied du mur sans porte

du 30 novembre au 1 décembre 2012
2h30 sans entracte

Au pied du mur sans porte

Il graffite le verbe, il réinvente la langue.
« Lazare, c'est le Basquiat du théâtre. » Il graffite le verbe, il réinvente la langue. Une aventure osée, singulière et bouleversante. Il continue d’inventer un destin pour Libellule, son personnage-valise, qui devient ici un enfant inadapté scolaire et social en banlieue. Du théâtre hors norme.
  • Pour que les murs tombent, il faut les dynamiter

Jeune auteur-metteur en scène, Lazare continue d’inventer un destin pour Libellule, son personnage-valise. Libellule devient cette fois un enfant inadapté scolaire et social en banlieue. C'est un conte qui commence dans une cour d'école et finit dans une cave. La mise en scène de Lazare est à la mesure de son écriture directe : faite d'images sans fioriture, d'ombres, d'éclats de percussion. Les personnages joués et chantés aspirent à la poésie, à la beauté.

« Faut pas lui en vouloir, il est tourdi », dit la mère de ce gosse trop grand, trop fort, qui perd tout et qui a « du retard d’école ». Lui, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, quatre-vingt kilos, se demande s’il n’est pas un peu idiot. Géant devant sa mère, petit bout de bonne femme tout en nerfs, elle le rassure : « Tu es normal parce que tu es ». La directrice d’école a bien du souci devant cet élève calcitrant mais ne veut pas juger. Le gosse en question s’appelle Libellule. Libellule a 7 ans, puis 15, puis 17. Au pied du mur sans porte est l’itinéraire de cet enfant de cité.

C'est une histoire tragique racontée sur un mode mi-réaliste, mi-onirique, où l'on passe par la subjectivité de différents personnages : la mère, l'enfant, la directrice, le policier. Chacun a quelque chose à dire sur lui-même, sur le sens qu'il donne à sa vie, ses espoirs, ses rêves.

Pour que les murs tombent, il faut les dynamiter. Ce que propose Au pied du mur sans porte, c’est cette déflagration dont on sent le souffle dès les premiers mots prononcés. Lazare, auteur et metteur en scène, développe une écriture originale, plus sensitive, plus imagée, comme prête à s’envoler loin de la crasse des banlieues. Un phrasé tantôt haché et lourd, tantôt accéléré dans un slam viscéral qui crache la poésie des rues avec l’énergie des condamnés.

Le metteur en scène Claude Régy dit de son écriture : « Lazare, c’est une écriture sauvage, un langage puissant, heurté, une blessure intérieure. Cette parole spécifique, comme inachevée, demande à être testée dans un espace, à être travaillée avec une équipe d’acteurs ».

  • Presse

« Lazare et son équipe fracassent la porte du théâtre en jetant la poésie sur le plateau. Les spectacles se jouent comme des hold-up, tout en nerfs, en rapidité, en maîtrise d’exécution. » Médiapart

« Lazare est l’un des auteurs-metteurs en scène avec qui il faut compter… » Rue89

« L’auteur et metteur en scène Lazare propose une vision onirique de la banlieue dont on ressort bluffé. » Libération

« Il les explose ici avec ardeur, fulgurances poétiques, gags désarçonnants, inventant en cancre génial et vengeur une langue de son cru. On rit beaucoup. » J.L.Porquet, le Canard enchaîné, 13 avril 2016

« La poésie est toujours là pour suggérer que les réalités ne sont jamais que des « représentations ». Tout est pris dans les rets d’un prodigieux récit, à nous d’interpréter ce tout globalisant selon nos propres visions singulières. En subvertissant ainsi les codes naturalistes, Lazare se situe à la croisée des poètes et des visionnaires : il crée un monde aux frontières mouvantes qui nous percute de plein fouet pour nous en rien dire d’autre que ce que nous y projetons chacun. » Yves Kafka, Inferno, 12 décembre 2013

« C’est une langue bien vivante, truculente, qui roule des mécaniques mais recèle des visions poétiques, oniriques en des endroits inattendus. (...) Maître d’œuvre, il met en mouvement ce tourbillon de mots, de notes et de corps avec la précision des plus grands. C’est culotté, gonflé, osé et joyeux. (...) Les acteurs et musiciens sont animés d’une douce folie qui les propulse dans cette aventure singulière, étrange et bouleversante. » Marie-José Sirach, L'Humanité, 17 juillet 2013

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Spectacle terminé depuis le samedi 1er décembre 2012

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