Autobiographie des contradictions vous convie à la cérémonie funéraire fantasmée de Goliarda Sapienza, écrivaine anarchiste sicilienne du XXe siècle. Inspirées par son œuvre majeure et cependant posthume, deux femmes au plateau tuent et donnent naissance, elles révèlent et trahissent, elles font émerger les monstres et les désirs qui les animent. En incarnant un espace sororal, elles jouent, elles s’esclaffent et tissent une fête qui mêle théâtre, danse et musique.
D'après l'œuvre de Goliarda Sapienza
Autobiographie des contradictions vous convie à la cérémonie funéraire fantasmée de Goliarda Sapienza, écrivaine anarchiste sicilienne du XXe siècle. Inspirées par son œuvre majeure et cependant posthume, deux femmes au plateau tuent et donnent naissance, elles révèlent et trahissent, elles font émerger les monstres et les désirs qui les animent. En incarnant un espace sororal, elles jouent, elles s’esclaffent et tissent une fête qui mêle théâtre, danse et musique.
Par le biais de leurs corps dansants et de leurs chants, les sœurs complices questionnent et labourent la terre dans laquelle elles ont poussées. Elles s’engagent dans la semence et la récolte de voix. Des voix qui tentent envers et contre tout de s’émanciper du carcan normatif, qui chantent ce que la mauvaise herbe susurre avant d’être trop souvent arrachée.
Le travail de Goliarda a surgi dans nos vies de jeunes femmes avec L’art de la joie il y a une dizaine d’années, nous ouvrant les yeux sur ce que peut signifier la quête de liberté, le féminisme, l’importance et la valeur de la sororité, le non-conformisme, la résistance au fascisme, la non-binarité. Des valeurs qui sont toujours menacées, étouffées, et d’autant plus avec la montée inquiétante de l’extrême droite en France, et dans le monde. Comment un ouvrage aussi majeur que L’art de la joie, devenu si central dans nos vies de femmes aujourd’hui, et dans celles de beaucoup de gens, n’est pas parvenu à être publié du vivant de l’auteure ? Pourquoi sa publication a-t-elle été empêchée pendant si longtemps ? Qui cette œuvre fait-elle trembler ? Dans quelle mesure ces questions font-elles écho à nos expériences de femmes, dans la société et dans le monde du spectacle vivant ?
20, rue Marie-Anne Colombier 93170 Bagnolet
Voiture A3 ou périphérique, sortie Porte de Bagnolet. Direction Centre Ville par la rue Sadi-Carnot puis prendre à gauche avant l’église, rue Marie-Anne Colombier.