Créé aux Rencontres de la Cartoucherie à Vincennes, Azaline se tait met en jeu neuf enfants-comédiens de 9 à 12 ans autour de la délicate question de l’inceste.
Le théâtre des Rencontres a souvent accueilli des enfants acteurs sur ses scènes (de Christiane Véricel à Ahmed Madani en passant par Tamèrantong !) et cette fois encore, on est admiratif de leur force d’expression sur les questions graves que leur pose le monde des adultes.
Les très jeunes comédiens du XIXe arrondissement parisien expriment le mal-être d’une enfant victime de son père, qui ne trouve de répit qu’à travers des jeux cruels inspirés des contes traditionnels.
Si Azaline se tait, c’est parce qu’elle a beaucoup à dire, trop à dire. Si Azaline joue avec ses petits camarades à des jeux violents, c’est parce qu’elle aurait voulu que jamais les adultes ne jouent avec elle. Surtout les hommes. Surtout son père.
Les problématiques sociales ont toujours été au cœur du travail de metteur en scène de Jean-Louis Jacopin. Il a mené notamment un stage de réinsertion par le théâtre avec des RMIstes en grande difficulté à Douai.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris