Baal

Paris 18e
du 10 novembre au 16 décembre 2000

Baal

CLASSIQUE Terminé

Baal, opera mundi est la première pièce de Brecht. Il a 20 ans et déjà tout est là. Tout ce qui viendra plus tard.

Présentation
Extraits de presse du spectacle
Théâtre Ephéméride, quelques repères

Présentation

Baal, opera mundi est la première pièce de Brecht. Il a 20 ans et déjà tout est là. Tout ce qui viendra plus tard. Ce fameux appétit de vivre car " après, il n’y a rien " que l’on retrouvera régulièrement dans son théâtre. Brecht écrivit cette pièce sur un morceau de papier plié en quatre, en se promenant le long des canaux, près de chez lui. "Je composai des mélanges de mots comme si je préparais des cocktails : des scènes entières faites de termes sensuellement sentis, d’une matière et d’une couleur bien définies". Théâtre forain, baraque de foire, tréteaux de cabaret, ce sont tous les lieux de plaisir, les lieux païens que Brecht investit. Ce qui séduit dans Baal, c’est cette incroyable énergie à vivre, à mordre la vie, à déchirer le vernis poli qui recouvre les monstres.

Baal ne mange pas, il dévore. Tout ce qu’il fait, il le fait avec excès comme un gouffre que rien ne pourrait combler vraiment, expression d’une jeunesse que la guerre a privé de tout et qui cherche à toute force à rattraper le temps perdu.

Dans Baal, pas de morale. A peine une route, qui ne mène nulle part. L’expression désordonnée d’une révolte : il faut sortir la bête au grand jour. Face aux monstres tristes, annonciateurs d’apocalypse, désespérément accrochés à leurs vieilles lanternes, il nous faut des monstres joyeux pour tenir éveillé notre goût du désordre, de l’insolence et de la dérision. Baal est un monstre joyeux... Même sa mort n’est pas triste. Parce que le ciel est encore là, immense.

Extraits de presse du spectacle

" Patrick Verschueren construit toute sa mise en scène en jetant littéralement Baal dans la fosse aux lions et en l’exposant aux regards impitoyables de ses comparses (quand ils ne sont pas victimes) et du spectateur (…). C’est un exercice très sollicitant et porté avec vaillance par une excellente distribution (…). C’est une réussite. On en redemande. " Le Bulletin de Rouen, 26 mai 99.

" Patrick Verschueren donne de Baal une version qui retient l’attention, appliquée à servir la démesure dionysiaque et la violence qui font craquer les coutures de la langue et les codes de la convenance dramatique. Sa scénographie use d’une métaphore qui n’est pas neuve mais qui, à l’épreuve, tient le coup : un demi-cercle de planches dessine une arène où les comédiens descendent à tour de rôle accompagner le combat de Baal le taureau contre tout ce qui limite son appétit dévorant de vie, de vin, de jeune chair.Le travail théâtral de Patrick Verschueren et de son équipe sont quoi qu’il en soit de haute tenue. " Jean-Pierre Siméon, L’Humanité.

Théâtre Ephéméride, quelques repères

Créé en 1981 par Patrick Verschueren, le Théâtre Ephéméride puise sa première inspiration de l’enseignement de Meyerhold, Grotowski et Decroux, débouchant d’abord sur plusieurs créations collectives.

A partir de 85, la Compagnie s’empare de textes de jeunes auteurs tels que Yoland Simon (Chute libre), François Cervantès (Dehors, l’extérieur n’existe pas ), Philippe Cohen (L’Hymne) et Gabriel Blondé (Les pierres de Calamite). Ainsi, la langue vient régulièrement enrichir l’approche physique du travail de l’acteur.

En 1991, la montée des idées xénophobes amènent Patrick Verschueren à radicaliser son travail de création. Les auteurs y seront associés dès le départ, travaillant étroitement avec le metteur en scène. Ce sera le cas pour Jordan Plevnes, avec la création de Mon assassin très cher et pour Mora Lenoir avec Compétition.

Dès 1993, son engagement contre le nationalisme se traduit par la création d’un Triptyque Balkanique consacré à des auteurs qui n’ont pas cédé aux tentations "ethniques". Tombeau pour Boris Davidovitch de Danilo Kis, Peine pour Malvina de Mirko Kovacs et Le bonheur est une idée neuve en Europe de Jordan Plevnes ont été joués plus de 120 fois en Europe. Outre le souci politique, le projet est d’arrêter de mettre le théâtre en pièces pour en faire un acte engagé dans la vie de la cité.

Les chants font alors leur entrée sur la scène. Exit les bandes sons et simplification radicale des décors. L’éthique impose un théâtre plus pauvre, un théâtre qui revient à l’acteur : le corps et la voix sont au centre du travail introduisant sur le plateau des éléments chorégraphiques et des chants a capella lorsque la parole ne suffit plus à exprimer l’émotion.

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Spectacle terminé depuis le samedi 16 décembre 2000

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