Au départ, rien n'est sûr sinon le désir des protagonistes de travailler ensemble autour de la nébuleuse pornographique. Nous avons voulu faire ce spectacle pour qu'il nous bouscule, pour qu'il nous malmène à l'endroit du désir. Ici, l'intuition prend le pas sur la rationalité, l'écriture de plateau l'emporte sur une préfiguration arrêtée du genre. Nous avons le désir de nous emparer de l'univers standardisé du sexe manufacturé pour y introduire de la complexité. Nous voulons subvertir sa syntaxe pour en faire un poème équivoque entre pornographie low cost et dévotion à Jérôme Bosch.
« Certains spectacles donnent envie de refuser farouchement l'exercice de la note d'intention. Bad Little Bubble B. est de ceux-là. On aurait le sentiment de donner un parachute au spectateur, une garantie de quiétude idéologique quand tout l'intérêt de cette proposition repose sur sa puissance d'intranquillité. Ça parle de porno ? Peut-être. €a fait l'apologie de la nécrophilie ? Aussi. Est-ce qu'il y a des belles images ? On a essayé. Qu'est-ce que ça raconte de la femme ? Je sais pas. De la crise du sens ? Faut voir. Des biotechnologies ? Je n'en sais rien. À chacun d'écrire son mode d'emploi pour cette proposition. On peut dire qu'il y a des femmes, qu'elles se déshabillent et que c'est moi qui leur ai demandé, qu'elles disent des grossièretés et que c'est moi qui leur ai demandé. C'est ça gros porc va ! Et on appelle ça faire un spectacle ! »
Laurent Bazin
très bonne soirée devant cette pièce bien construite et intrigante. Merci
très bonne soirée devant cette pièce bien construite et intrigante. Merci
5 rue Curial 75019 Paris