« L'amour, cette balle perdue qu'on tire et qui va bien toucher quelqu'un quelque part » Xavier Durringer
C’est la fin d’une nuit après un bal, Gino et Lulu reviennent à l'endroit où ils se sont vus et aimés pour la première fois. Ils sont en pèlerinage pour sauver leur couple. Bulle attend son homme qui ne vient pas, Muso l'accoste. Après un jeu de chat et de souris, l’amour les attrape...
C'est l'histoire de ces deux couples, l’un est en fin de parcours et l'autre naissant sous nos yeux. Mais au fond, que cherchent-ils vraiment ?
Cette pièce nous parle de l’Amour, elle nous montre la légèreté et la joie que procure une rencontre, et parle aussi de sa déchéance avec toutes les frustrations qui l’accompagnent. C’est là toute sa force, le paradoxe de l’Amour : si limpide et compliqué, si agréable et douloureux…
La situation est simple : au même endroit, au même moment, un couple se sépare, un autre se rencontre ; un amour nait et un amour meurt. Les deux couples sont les deux facettes de la relation amoureuse. Lulu et Gino sont la face sombre : leur histoire nous renvoie à toutes nos défaites et frustrations amoureuses ; Bulle et Muso sont la face lumineuse, celle qui nous donne envie, qui nous donne de l’espoir, nous renvoie à tous nos rêves de rencontre.
Il y a aussi le temps, le temps qui passe, les trois ans passés sont là, en filigrane, dans toutes les scènes de Lulu et Gino, et nous, public, ne pouvons nous empêcher de les projeter dans l’avenir de Bulle et Muso.
En plus de ces 4 personnages, il y a un musicien violoniste. Le musicien représente peut-être l’ange de l’Amour, ou le temps qui passe, ou simplement un témoin anonyme. La musique prendra une place grandissante au fur et à mesure du spectacle, au fur et à mesure que les sentiments s’éclaircissent ou gagnent en violence.
L’enjeu de toute mise en scène est de faire la place à la vérité d’un texte. Ici particulièrement, il s’agit de laisser apparaître derrière ces personnages la vérité de la condition humaine face à la relation amoureuse… Afin que chacun puisse être touché dans l’intimité de ses rêves d’Amour. Et qu’on en ressorte avec l’envie d’aimer.
" (...) Avec une intrigue aussi dépouillée qu'un inceste à l'antique, comment ne pas dire l'émerveillement pur ressenti devant ces comédiens fabuleux qui tiennent la corde tendue et nous attrapent l'âme délicatement comme un papillon résigné ?(...) " Mondevie.com - Christian-Luc Morel
" (...) La mise en scène d’Eve Weiss tend vers la simplicité pour mettre en valeur le texte et sait au mieux utiliser la personnalité de ses comédiens. Tout cela nous donne de beaux moments d’émotion dans une obscurité propice à la confidence. Laurent Collard est particulièrement touchant dans la peau d’un Gino fantasque mais déchiré. Letti Laubies marque aussi dans le personnage de Bulle, elle est bouleversante notamment dans la scène déchirante, où elle confie à Muso la raison de ses ongles rongés.(...) " Froogy Delight - Nicolas Arnstam
" (...) L’ensemble est drôle, émouvant, tragique comme l’existence. Les répliques font mouche, crépitent comme un feu d’artifice. Et les comédiens sont excellents.(...) " L’Echo républicain - Y.B
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