Un conte subjuguant, drôle et troublant, pour les adultes de tous âges.
Don Elemirio Nibal y Milcar est un noble espagnol qui vit seul dans un hôtel de maître du 7ème arrondissement de Paris dont il ne sort jamais. Par le biais d'une annonce, il propose à la location une grande chambre très confortable et anormalement bon marché. Saturnine, jeune femme très vive d'esprit et passionnée d'art, vient présenter sa candidature et apprend que, si huit femmes ont déjà obtenu cette colocation, elles ont aussi disparu. Et on n'a plus jamais entendu parler d'elles…
Amélie Nothomb se saisit de la figure du Barbe-Bleue du conte sanglant de Perrault et l'inscrit dans une fiction contemporaine. L'héroïne est aussi moderne qu'elle est maline et irrévérencieuse et fera tout, en dépit des rumeurs et du danger, pour percer le secret de ce solitaire à la mélancolie presque envoûtante.
Quand une jeune fille aussi inoffensive que Boucle-d'or et aussi séductrice et vindicative que Dalila rencontre un étrange aristocrate solitaire et cultivé (et dangereux somme toute), qu'est-ce que cela produit ? Du mystère, beaucoup de mystère, du suspense, du fantastique, de l'humour aussi.
« Bienvenue dans l'ovni théâtral signé Frédérique Lazarini, adapté du sarcastique et féministe roman d'Amélie Nothomb Barbe bleue (2012) lui-même adapté du conte de Perrault (1697). Dans de surréaliste décors dorés se raconte tendrement et cruellement à la fois un conte immémorial sur les désirs insidieux des hommes et des femmes, leurs joutes, la transgression et ce qu'est la quête de l'autre. » Fabienne Pascaud, Télérama
« Hantée par la fable originelle, une quête de vérité se déploie, pétrie d'étrangeté, d'inattendu et de fantaisie. Un duel à suspense, un jeu amoureux à haut risque. La réjouissante fiction fabriquée sur la scène de l'Artistic Théâtre s'amuse des chemin tortueux du désir et laisse entrer au coeur du quotidien le fantastique, la magie. Une réussite qui pétille comme un champagne ! » Agnès Santi, La Terrasse
« Les dialogues de Nothomb régalent : Saturnine et son Barbe-Bleue causent des vertus de l'ascèse, du bien et du mal, de photographie argentique, de l'or en bulles, de l'amour et de la théorie des couleurs, clé de l'énigme. Voilà du théâtre jubilatoire. » Anthony Palou, Le Figaro
« Pierre Forest est à la fois inquiétant et touchant en aristocrate misanthrope et esthète, Lola Zidi est charmante et charismatique en vamp féministe, Cédric Colas est désopilant en majordome-chauffeur-percussionniste et Helen Ley hilarante en Corinne, le repoussoir gentiment niais de sa copine pourfendeuse du patriarcat. » Catherine Robert, L'Officiel des spectacles
« Frédérique Lazarini orchestre cette partie d'échecs sentimentale, en distille les horreurs et les merveilles. Piquant spectacle joliment assaisonné de comédiens vifs. » Nathalie Simon, Théâtral magazine
« Barbe bleue en gilet de soie : un spectacle raffiné. » Catherine Schwaab, Paris Match
Le privilège des contes, par leur nature atemporelle, est d'offrir aux écrivains qui abordent leur réécriture, un espace de liberté, de contraintes ludiques, ou de re-création décalée. Ils peuvent se tenir assez sagement dans la trame ou la tordre, l'inverser, la contourner. Amélie Nothomb se saisit ici de la figure de Barbe-Bleue et l'inscrit dans une fiction contemporaine, tout en couvrant son héros d'une prestance presque anachronique... et d'une passion obscure (et très occasionnelle) pour la photographie argentique.
Ce Barbe-Bleue, comme celui de Charles Perrault, va à son tour donner accès tout entier à son luxueux appartement à la jeune héroïne, exception faite d'une seule pièce, la chambre noire, qui n'est pas fermée à clef (mais ne pourra plus s'ouvrir de l'intérieur). Saturnine apprendra que son hôte y pratique, derrière l'objectif de son Hasselblad, une drôle de technique d'immortalisation...
Loin du conte moral d'antan - la curiosité est un vilain défaut ! - le texte d'Amélie Nothomb tisse un formidable rapport de combat entre ces deux principaux protagonistes, la jeune femme étant ici à égalité avec « son séducteur », son prédateur. S'engage alors comme une passionnante partie d'échecs entre lui, Don Elemirio, le monstre (?), enfermé comme en un donjon dans une posture d'esthète, et elle, Saturnine, héroïne sagace et duelliste virtuose... prête à affronter toutes les rumeurs pour s'arracher au canapé-lit de banlieue de son amie Corinne et se laisser servir par Mélaine, le majordome mystérieux.
Car aussi l'univers de Don Elemirio est fascinant et l'on n'y renonce pas sans y avoir goûté : son amour des femmes, son sens inouï de la beauté, de l'art culinaire, de la haute-couture, des couleurs... sa noblesse, sa richesse, son érudition. Sans se laisser tenter par le « cabinet noir », on se laisserait presque prendre par la passion.
Pourtant la relation qui lie les deux héros est à la fois une relation cérébrale et sensuelle dont la sexualité ne sera jamais consommée... une rencontre à l'image de celle qui lie les personnages de Buňuel au cinéma, dont la quête d'amour et de désir est profonde, vertigineuse, mais avant tout fantasmée, rêvée. Tel Cet obscur objet du désir, ce Barbe bleue est une aventure où le danger, le meurtre, côtoient la tendresse, l'empathie, une subtile intelligence, un surnaturel jubilatoire.
Ce conte violent, qui émane de l'inconscient collectif, engendre ici une héroïne moderne, émancipée etaudacieuse en proie à une masculinité archaïque, tentante et fascinante parfois, mais dangereuse et destructrice.
Amélie Nothomb sonde avec exaltation le thème du franchissement de la porte interdite en le transformant en une quête farouche de la vérité, de l'autre, de soi... son écriture est précise et concise mêlant, dans un style inimitable, une langue sobre digne de l'arte povera, et son pendant riche et florissant, à mesure que s'ouvre le secret.
Le cérémonial cultivé et sublimé par Don Elemirio évoque celui du théâtre, alors que ce démiurge, dans le faste de son somptueux refuge, trouve en la personne de Saturnine un public complice, une réplique féminine à sa hauteur... Comment résister à l'envie de porter le roman à la scène ? De faire entendre ces dialogues brillants, drôles, pétillants comme le breuvage d'or que porte à ses lèvres ce singulier duo ?
Si mon adaptation se veut fidèle, c'est avec une grande liberté que j'ai souhaité aborder l'univers de ce récit, en convoquant le conte d'origine, la magie des fées et les enchantements de Merlin. Car, dans notre théâtre, comme souvent dans l'œuvre d'Amélie Nothomb, le réel flirte avec la fantaisie et le fantastique, pour mieux parler d'absolu, d'une morale inattendue et d'une toute autre vision du monde.
Frédérique Lazarini
Reinterpretation contemporaine et originale de ce conte connu de tous ou les femmes prennent le pouvoir.
JU-BI-LA-TOI-RE ! CHAMPAGNE !
Excellente mise en scène, comédiens qui savent jongler avec le drame, la séduction, le danger, l'humour, la poésie, l'inattendu....le tout pétille comme du champagne, et grâce au talent de l'écriture, nous fait réfléchir à ce qui peut amener une jeune femme de 25 ans dans les filets d'un barbe bleu....
Un spectacle superbe, plein de vie, d intelligence et d émotions ! Une excellente soirée en famille
Pour 12 Notes
Reinterpretation contemporaine et originale de ce conte connu de tous ou les femmes prennent le pouvoir.
JU-BI-LA-TOI-RE ! CHAMPAGNE !
Excellente mise en scène, comédiens qui savent jongler avec le drame, la séduction, le danger, l'humour, la poésie, l'inattendu....le tout pétille comme du champagne, et grâce au talent de l'écriture, nous fait réfléchir à ce qui peut amener une jeune femme de 25 ans dans les filets d'un barbe bleu....
Un spectacle superbe, plein de vie, d intelligence et d émotions ! Une excellente soirée en famille
Pour notre plus grand plaisir, Frédérique Lazarini nous propose son adaptation du roman de Nothomb mais surtout une excellente mise en scène pleine de surprise de d'humour.
Les comédiens sont parfaits, chacun dans leur genre. Ils nous font rire, frissonner et douter sans problème. La mise en scène est aussi réussie, et l'univers proposé par Frédérique Lazarini évoque selon moi très bien le conte dont est inspiré le roman, tout en permettant à un public très très très large de venir le découvrir. Je félicite franchement toute l'équipe de ce spectacle, et souhaite de longs jours à cette création.
Un barbe bleue moderne et original vu par amelie nothomb. Une excellente version avec beaucoup d'émotions.bravo à tous
L'interprétation excellente des comédiennes et comédiens n'est pas en cause mais j'ai trouvé l'histoire sans intérêt majeur, j'ai ressenti des longueurs, un manque de rythme...et la mise en scène avec le mélange des genres dans ce cas ne fonctionnait pas contrairement à la "mégère apprivoisée" .Tout ce qui brille n'est pas Or!
Un huis clos pétillant, drôle et émouvant. Une mise en scène étonnante d'ingéniosité. Un grand bravo pour ce spectacle !
La fantaisie , le surnaturel, la poésie, effleure à tout moment dans cette adaptation du célèbre roman d' Amélie Nothomb ! C'est une magnifique mécanique que ce spectacle, où tout est réglé et inventé avec un grand talent. On est chez Nothomb mais aussi chez Tim Burton . Ici les princesses modernes tombent amoureuses, puis se transforment en héroïnes féministes. Dans un univers décalé et jubilatoire ! C'est formidable ! Original ! Brillant ! Comme l' or !
Un grand Nothomb magnifiquement adapté et mis en scène par Frédérique Lazarini. Un Barbe Bleue contemporain mais néanmoins fascinant. Il y a tout dans ce spectacle : humour, féerie, suspens , étrangeté, sensualité ! C'est un spectacle exubérant, total. A voir absolument !
Ce spectacle réunit tout ce qui fait de l'excellent théâtre : trouvailles de mise en scène, écriture au cordeau, humour et réalisme magique. Les comédiens correspondent remarquablement à leurs roles. Allez-y !
45 rue Richard Lenoir 75011 Paris