On sonne chez M. Biedermann. Qui peut bien déranger sa tranquillité bourgeoise et satisfaite ? Mais qui est cet homme aux allures de lutteur de foire qui est soudain face à lui et le regarde tout sourire ? Et voilà comment, par peur et par aveuglement, le citoyen Biedermann va laisser s’installer chez lui le “Mal” en la personne de deux gugusses évidemment incendiaires, leur offrant le gîte et le couvert, et même des allumettes, collaborant ainsi à sa propre ruine.
Cette pièce de Max Frisch, écrite en 1957, pourrait être un pur moment de divertissement, mais elle nous revient brûlante d’actualité. La mise en scène de François Rancillac d’une grande sobriété et d’un humour discret dit avec force que cette fable nous concerne tous.
Traduction de Mickaël Glück.
4, place du Général de Gaulle 59026 Lille