« Notre théâtre ne donne à nos jeunes auteurs de théâtre aucune chance de se développer. Au lieu de cela, il crée un théâtre de symptômes. Quand Blasted de Sarah Kane a été monté les critiques l’ont attaqué avec la rage paniquée qui est le signe que finalement ils écrivaient sur quelque chose de profondément important. C’est la seule pièce contemporaine que j’aurais voulu écrire. C’est révolutionnaire… 4.48 est sa « note de suicide » très personnelle. .. 4.48 est une grande pièce amèrement comique, pleine d’un désir de vie. C’est aussi un document sur notre temps. Lisez-le - cette note de suicide est notre nécrologie. »
Edward Bond
« … Pour moi se dessine une ligne claire qui part de Blasted, en passant par Phaedra's Love, pour aboutir à Cleansed, Crave et cette dernière pièce. Où est-ce que ça va ensuite, je ne sais pas trop. »
Sarah Kane, Novembre 1998
« Hélène Viviès est statique, droite comme un I. Son visage se transforme en fonction des éclairages sculptés de Dominique Fortin, tantôt enfantin, tantôt féminin, tantôt masculin. Elle est remarquable, tout comme le travail tout en minutie de Christian Benedetti, qui a choisi de faire le grand écart en ce début d’année 2017 pour continuer de nous surprendre, encore et toujours. » Stéphane Capron, sceneweb, 26 janvier 2017
« Pour Anéantis je crois qu'il s'est agi d'une réaction immédiate à certains faits alors que la pièce commençait d'exister. Je savais que j'avais envie d'écrire une pièce sur un homme et une femme dans une chambre d'hôtel, et qu'il y avait entre eux un déséquilibre de pouvoir si total qu'il en résultait un viol.
Je travaillais depuis quelques jours lorsque une nuit faisant une pause dans mon travail, j'ai pris le journal télévisé et il y avait le visage d'une très vieille femme à Srebrenica, qui ne faisait que pleurer en regardant la caméra, et qui disait : « Je vous en prie je vous en prie que quelqu'un nous aide oui nous avons besoin que les Nations Unies viennent ici et nous aident. »
Je me suis dit : C'est absolument horrible, et moi je suis là à écrire cette pièce ridicule sur deux personnages dans une chambre. Ça rime à quoi de continuer ? Donc c'est sur ça qu'il fallait que j'écrive mais quand même cette histoire entre l'homme et la femme m'attire toujours. Alors je me suis demandée quel pourrait être le lien entre un viol banal dans une chambre d'hôtel de Leeds et ce qui se passe en Bosnie ? Et brusquement ça a fait tilt et je me suis dit : Mais bien sûr c'est évident le premier est la graine et l'autre est l'arbre. »
Sarah Kane
16, rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville
Voiture : périphérique Porte de Bercy / autoroute A4 direction Metz-Nancy sortie Alfortville.