Brita Baumann (Les Cadouin #2)

du 1 mars au 10 avril 2011
1h20

Brita Baumann (Les Cadouin #2)

A mi-chemin entre l’univers des Deschiens et l’émission Strip-tease, entre la musique de Bach et celle de Britney Spears, un documentaire théâtral et musical acide, drôle et désespéré.
  • S'enfoncer avec humour et en chanson dans la solitude

Juillet 2005. La jeune allemande Brita Baumann vient d'être envoyée, dans le cadre d'un séjour linguistique, chez les Cadouin, une famille bretonne. Cette famille dirigée par Roland est également composée de Violaine (sa nouvelle compagne), Laurence et Virginie (ses deux filles), et Jean-Jacques (le frère de son ex-femme). Tous forment un groupe de musique, Les Cadouin, qui reprend des chansons françaises et internationales en vue de mariages, bals et diverses fêtes de villages.

L’espoir de quitter son travail à la mairie et de mener son groupe vers la reconnaissance aveugle Roland : il ne se rend même plus compte qu’il est peut-être le seul à avoir envie de faire perdurer le groupe, qu’il empêche l’épanouissement des ses enfants et prive l'ensemble de sa famille de liberté. Ne parlant pas un mot de français, Brita Baumann va être témoin et victime de la désagrégation des Cadouin qui, au lieu d’être unis par une passion soi-disant commune, s’enfoncent avec humour et en chansons dans la souffrance et la solitude.

Par la compagnie Teknaï.

  • Tout est affaire d'excès et de carton pâte

A mi-chemin entre Les Deschiens et la série documentaire Strip-tease, Brita Baumann s’inscrit dans un cycle intitulé Les Cadouin, imaginé par la compagnie Teknaï et constitué d’au moins 3 spectacles : Monsieur Martinez (Les Cadouin #1), Brita Baumann (Les Cadouin #2) et La Marquise de Cadouin (Les Cadouin #3).

Les spectacles du cycle n'ont rien en commun. Les personnages ne se connaissent pas. Il s'agit d'une sorte de saga de monstre dans laquelle seuls le nom de famille, le temps durant lequel l’action se passe (du 1er au 14 juillet), l’esthétique et le fait que chaque famille précipite le destin du rôle-titre, sont communs.

Avec ce cycle, la compagnie Teknaï élabore un travail autour d'une esthétique (maquillages, décor en deux dimensions...) et d'une thématique (personnages décalés livrant leur solitude et leurs angoisses).

  • Deuxième partie du cycle Les Cadouin

A mi-chemin entre Les Deschiens et la série documentaire Strip-tease, le cycle L es C adouin mêle à la vie des « petites gens » une hauteur désespérée propre à la tragédie. La misère solitaire, désertique des personnages s’accroît à mesure que se révèle la nature de leurs liens.

Monsieur Martinez (Les Cadouin #1) (présenté en décembre 2010 au Théâtre du Rond-Point) et Brita Baumann (Les Cadouin #2) s’inscrivent dans ce cycle. Les spectacles du cycle n’ont aucun lien. Les personnages ne se connaissent pas. Seul le nom de famille, le temps durant lequel l’action se passe (du 1er au 14 juillet), l’esthétique et le fait que chaque famille précipite malgré elle une personne vers la mort, sont communs.

Avec ce cycle, la compagnie Teknaï élabore un travail autour d'une esthétique (maquillages de cadavres, décors et accessoires en deux dimensions...) et d'une thématique (personnages décalés livrant leur solitude et leur angoisse de la mort).

Nous voulons travailler sur les différentes façons de côtoyer la mort : comment des personnages qui sont loin de vouloir provoquer leur destin basculent dans le fait-divers, et le vivent (Monsieur Martinez) ? Comment une famille se retrouve confronter au suicide (Brita Baumann) ? Comment une condamnée à mort appréhende-t-elle la programmation de son exécution (La Marquise de Cadouin) ?

Le spectateur rentre par la plus belle porte possible, un rire propre dénué d’un sens profond, mais cette porte se referme vite derrière. Alors on se sent coupable de rire, de trop rire, de rire quand il ne faut pas. On sait que l’on rit pour de mauvaises raisons, on chute pour se trouver petit, chétif face à l’horreur diffuse qui coule de ces personnages aveugles. La drôlerie grince comme des dents et le spectateur attend toujours, refusant par le rire d’admettre l’inévitable qu’il pressent…

Monsieur Martinez (Les Cadouin #1) traite avec humour de la solitude. Cette solitude qui broie alors que l’on est pourtant accompagné. Les personnages sont quasiment toujours ensemble et tous paraissent totalement isolés. Personne n’écoute ni ne semble regarder personne. La pièce est traversée par cinq cauchemars, instants irréels et baroques, qui rompent violemment avec l’horreur de la réalité : les personnages s’y fantasment, s’y cherchent, s’y détruisent un peu plus…

Dans Brita Baumann (L es Cadouin #2), la solitude est toujours le thème central. La solitude face aux autres (une famille où personne ne se comprend), la solitude face à son art (dans ce cas, le plébiscite de la variété au détriment du classique), la solitude face à sa mort. Entre les scènes de repas (où personne ne se parle) et celles des répétitions de concerts (où l’on comprend que cette famille n’a franchement pas les moyens de ses ambitions) se trouvent des moments dits de confidences. Durant ces seuls instants d’écoute, de sincérité, défilent un à un tous les personnages afin de se livrer à Brita. Confessions sans risque faites à une enfant ne parlant ni ne comprenant le français… Ces confidences se font dans un espace neutre, inconnu, hors du temps. Est-ce un cauchemar ?

Les Cadouin, saga de monstres du carnage ordinaire qui pataugent dans leur désastre…

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Théâtre 13 - Glacière

103A, bd Auguste Blanqui 75013 Paris

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  • Accès : par le mail au 103A, bvd Auguste Blanqui ou par la dalle piétonne face au 100, rue de la Glacière

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Théâtre 13 - Glacière
103A, bd Auguste Blanqui 75013 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 10 avril 2011

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