Tarif prévente jusqu'au 1er octobre.
Le Grand Guignol est un genre théâtral qui est né avant les deux guerres. On a écrit et joué le Grand Guignol dans le théâtre du même nom situé au pied de la butte Montmartre, impasse Chaptal, à quelques encablures de Pigalle. Auteurs et acteurs terrorisaient des spectateurs finalement très consentants…
Du 2 octobre au 24 octobre en alternance
- Les mercredis, vendredis : L’homme qui a vu le diable de Gaston Leroux (1911) / 55 minutes
- Les jeudis et samedis : Les Détraquées d’Olaf et Palau (1921) / 60 minutes
- Les dimanches : intégrale des deux spectacles
Du 28 octobre au 15 novembre en alternance
- Les mercredis et vendredis : L’Atroce volupté de Georges Neveux & Max Maurey (1919) / 45 minutes
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Les jeudis et samedis : Le baiser de sang de Jean Aragny & Francis Neilson (1929) / 45 minutes
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Les dimanches : intégrale des deux spectacles
Le Grand Guignol est un genre théâtral qui s’est étalé sur environ une soixantaine d’années ; il a connu deux guerres, l’arrivée du grand écran et l’explosion du petit. Cela peut paraître exagéré, mais sa disparition pourrait faire office de remise en cause de l’existence du théâtre en général et celle de l’acteur en particulier. Sans aller jusque la, il pose le problème de la représentation de situations extrêmes sur scène. Tout doit être mis en œuvre pour qu’elles soient crédibles. Au public de juger si elles sont terrifiantes ou cocasses ou les deux…
Il me semble qu’aujourd’hui, paradoxalement, une expérience qui nous ferait prendre de moins en moins de recul avec le Théâtre en général et le jeu en particulier serait des plus bénéfiques. Je pense à ceux qui font le Théâtre, mais aussi à ceux qui s’y rendent ; il ne s’agit pas d’édulcorer, pour plaire à tout prix, le Grand Guignol nous l’interdit. Au contraire, de part l’énormité des situations exposées et la diversité des thèmes abordés, ce genre nous offre cette opportunité incroyable : rassembler et déranger (ou réciproquement)…
Monter, faire revivre du Grand Guignol aujourd’hui, c’est peut être retrouver ce rapport de proximité qui existait entre l’acteur qui joue et le spectateur qui regarde, faisant que ce dernier se rendait au théâtre en sachant pertinemment à quelle sauce il allait être mangé. Un peu comme quelqu’un qui aujourd’hui se figerait devant son écran (grand, moyen, petit ou de poche), les yeux rivés, en connaissance de cause…
En faisant appel à nos peurs enfantines, il nous met, sans que nous nous en rendions compte, dans un état de voyeur, puisqu’il nous donne à voir des monstres si proches de nous. Un vrai divertissement en somme…
Frédéric Jessua
5, rue des Vignes 75016 Paris