Callas

Jean-Yves Picq, rassemblant des extraits d'interviews données par la Divine tout au long de sa carrière, a constitué ici un texte d'une richesse captivante, qui donne naissance à un authentique personnage de théâtre nommé Maria Callas...
  • Un authentique personnage de théâtre

Loin des querelles de spécialistes sur la qualité évolutive de sa voix, sur la place qu'elle occupe dans le « top10 » des plus grandes sopranes de l'histoire de l'opéra, Maria Callas devint de son vivant même, un des derniers « monstres sacrés » de la scène. Sa mort fit d'elle une légende. Pour quelques fans inconditionnels -dont je suis- la seule apparition de son visage sur un écran, les premières notes de son chant inimitable sur un disque, sont un bouleversement immédiat, tant est intense la charge émotionnelle qui émane de celle qui fut surnommée la « divinissime », mais aussi la « tigresse » ! On a dit de Maria Callas qu'elle chantait « comme si sa vie en dépendait » ! Existe-t-il plus juste définition de son art ?

Jean-Yves Picq, auteur atypique et exigent d'un grand nombre de pièces de théâtre, a constitué un texte d'une richesse incroyable avec pour seul matériau des extraits d'interview (presse, télé, etc.). La femme, à la vie si tourmentée, et surtout l'artiste, hyper lucide, d'une rigueur et d'une exigence, tant vis-à-vis d'elle-même que des autres, quasi tyranniques, s'y entremêlent, constamment passionnantes. Que l'authentique personnage de théâtre nommé Maria Callas qui émerge du travail de Jean-Yves Picq puisse séduire une actrice, quoi de plus normal ? De plus évident ? Non pas dans le désir mégalomaniaque de ressembler au modèle, mais dans la prise en compte, la revendication et l'incarnation d'une telle personnalité. L'artiste lyrique s'élève au-dessus de sa propre spécialité pour accéder à la dimension d'Artiste, tout simplement. Une artiste, dont Franco Zeffirelli (qui l'a mis en scène dans plusieurs opéras) a dit qu'elle était à la mesure d'un Nijinsky, d'un Michel-Ange...

Ayant accompagné, pour ne pas dire conduit, quelques uns des premiers pas de Noémie Bianco sur son chemin de grande actrice en devenir, j'eus très vite l'intuition que, malgré son jeune âge, elle était de taille à aborder d'ores et déjà ce personnage réinventé par Jean-Yves Picq, la Callas ! Le projet en fut proposé à l'Opéra de Lyon, qui nous ouvrit les portes de son amphi. Le succès recueilli auprès d'un public nombreux et diversifié dépassa nos espérances. Plus d'un an après, un serveur de brasserie, ayant assisté au spectacle, m'en parle encore avec un vibrato d'émotion dans la voix ! Cet enthousiasme lambda ne vaut-il pas la critique la plus avisée ?

Comme Noémie Bianco n'est pas menacée par la e d'âge (c'est un euphémisme), notre intention et notre ambition sont bien évidemment de donner à ce spectacle la chance d'une longue carrière. Tant il est vrai qu'il concerne aussi bien les publics traditionnels d'opéra et de théâtre, et au-delà, le public tout court, intéressé et ému par le destin d'une femme exceptionnelle.

Jean-Marc Avocat

  • La presse en parle

« Lorsque Maria Callas commence à se confier à nous, nous oublions Noémie Bianco pour aller à la rencontre de cet être blessé. (…) Nous étions devenus les confidents d’une femme célèbre. » Les Trois Coups

« On est frappé par ce destin hors du commun qui conjugue les plus grands succès publics à la détresse intime d’une femme souvent laissée à la solitude. Mais aussi par la façon dont celle qui devint si précocement «prima donna» se consacra dès le plus jeune âge à un travail de titan. Pour donner corps à la cantatrice, il y a celui, magnifique dans sa longue robe noire, de Noémie Bianco. Dans la mise en scène sobre de Jean-Marc avocat, elle se situe dans une démarche qui était celle de la Callas : elle se fond toute entière dans son personnage. Elle reprend la diction de la Callas et son accent si particulier, ses mimiques et ses tics. Cette absence de distance surprend au début mais on se laisse vit emporter par la fascination que crée le destin de la cantatrice. » Nicolas Blondeau, Le Progrès

« A découvrir la comédienne Noémie Bianco du haut de ses 23 printemps. Surtout impressionne sa manière de jouer avec les apparences et la réalité en partant d’une matière très réaliste et ordinaire dans laquelle elle puise une incroyable vitalité fictionnelle et une dimension tragique renversante.. La pièce passe à une intériorisation des émotions de la cantatrice assez bouleversante. Noémie Bianco mise gros sur l’interprétation, d’une justesse rare, et au service d’une interrogation subtilement tournée vers la vie, brouillant les frontières entre scène et existence. » Bertrand Tappolet, Genève Active

« Noémie Bianco enfile habilement un costume qu’on aurait pu croire trop grand pour elle. Elle répond à des détracteurs imaginaires, teste ses charmes d’un regard appuyé et nous emporte. Si Callas permet de s’immerger dans certains épisodes de la vie de l’artiste, c’est surtout l’occasion d’assister à la naissance d’une comédienne qui peut se targuer de qualités communes avec la célèbre prima donna : apprendre vite et donner une saveur unique à des personnages que l’on pense bien connaître. » Dorotée Aznar, Le Petit Bulletin

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Spectacle terminé depuis le jeudi 22 mars 2012

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