La jeunesse est décrite à travers 7 personnages interprétés par des comédiens interchangeables.
Un parti pris qui déroute, qui complexifie et sublime le récit tout à la fois : les personnages ne sont plus physiquement identifiables, ils se font supports de l’action, les comédiens n’en sont plus que les hôtes temporaires. Telle Yukki, qui prendra conscience de son état de souffrance, de son impuissance à pouvoir construire quelque chose... Ou Yasui et Ishihara, perdus au milieu d’une manifestation de rue vide de sens...
Seul Azuma, l’ami, est un pivot dans la construction générale du récit ; mais, comme s’il s’agissait d’une parabole, ses efforts, qui sont à l’origine de cette histoire, n’aboutiront pas.
Le septième personnage, Suzuki, celui qui n’apparaît pas, dont on ne parle jamais, l’homme parfait, sera symboliquement la voix de tous comme intercesseur de l’entracte. L’entracte, le centre de la pièce, du récit, sera le point d’orgue de l’idée d’incommunicabilité, le paroxysme de la vacuité du langage tel qu’il peut être pratiqué à ce moment précis d’un spectacle.
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