Cécile Cholet pose les questions de Leo Gillet à Christian Jehanin qui répond ce que Cioran a répondu. Le public de l’Atalante joue le rôle du public qui écoute et réagit.
C’est la nature même de l’entretien en public (ici entre Cioran et Leo Gillet en 1981) qui rend l’exercice propre à rencontrer le théâtre. À Amsterdam, devant un public francophone, en hiver (déjà cela ressemble à une petite fiction… !), à la maison Descartes (on en sourirait presque), des gens se rassemblent pour écouter Cioran dialoguer avec Léo Gillet pendant une bonne heure et demie…
L’oralité, l’humour, une pensée extrêmement souple, rapide, très franche et directe, une qualité de langue très rare, une pensée articulée sur une expérience sensible qui expose véritablement son auteur, une recherche paradoxale d’une vie impossible et en même temps obligatoire, non nécessaire et à vivre, tout cela met Cioran dans une position très proche de celle du théâtre : une exposition de soi-même au présent de la représentation.
D’après « Entretien avec Leo Gillet » in Cioran, Entretiens, Gallimard 1985.
« Un cocktail de dérision, d’auto-ironie, de lyrisme et de cynisme… » Véronique Hotte, Hottello Théâtre
« Ce n'est nullement une imitation qui nous est offerte mais bien au contraire, les clés amenant à la compréhension d'un auteur » Simone Alexandre, ThéâtreAuteurs
« … il faut compter aussi avec l’humour qui irise de bout en bout ce spectacle ; un humour corrosif dont Cioran le décepteur, le destructeur, ne s’est jamais départi. » Christian Drapron, ThéâtreContemporain
«… C’est fin, léger, et drôle. Incroyable mais vrai, c’est du Cioran ! » Jeanne de Bascher, ThéâtreActu
«… le pari est gagné grâce à la forte présence de Christian Jehanin qui nous fait découvrir avec discrétion une figure mélancolique emplie de doutes et de peurs, tout en laissant sa place à l’humour. » Ulysse Di Gregorio, Un Fauteuil Pour l’Orchestre
10, place Charles Dullin 75018 Paris