Quelque part en Afrique. L’arrêt d'un chantier. Un pont « inachevable ».
Des gardiens sur des miradors, une porte qui claque, un coup de feu, un chien qui aboie, un camion qui roule trop vite, un geste maladroit, une parole qui blesse, un ouvrier mort.
Horn, soixante ans, chef de chantier, patron ou du moins faisant office de - fait venir une femme de France : Léone, à qui il a promis le mariage.
Léone a suivi Horn voyant là l’occasion de changer de vie, de laisser enfin ce qu'elle a raté derrière elle. Elle n'attend plus rien des choses de l'amour, mais se surprend à avoir du désir pour Alboury.
Alboury, lui, ne fait pas confiance aux Blancs. Il n’a qu'un but : chercher le corps de son frère mort, ouvrier sur le chantier, assassiné par Cal.
Cal, la quarantaine, alcoolique naufragé ayant raté sa carrière, se regarde s’enfoncer, les pieds dans la boue.
Quatre personnages, piégés dans cet enclos, épiés par des gardiens invisibles et menaçants. L’histoire dure une nuit, juste une nuit ou chacun affûte ses arguments, affine ses coups et charge ses armes.
Parce que Bernard-Marie Koltès, disparu prématurément, est l’un des dramaturges français les plus montés à l’étranger, parce qu’il n’avait encore jamais été présenté à Clamart, et parce que cette pièce est un bel exemple de la puissance de son écriture, Combat de nègre et de chiens est une création à ne pas rater.
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
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