Diptyque composé d'Écorce de peines suivi de Oedipe antillais ou République je te hais mon amour.
La question de l'esclavage est abordée de deux points de vue, à deux époques différentes. Un conte se déroulant au 18ème siècle puis une partie plus contemporaine qui tente de repérer ce qui reste de l'esclavage aujourd'hui, mettant l'accent sur la population des quartiers populaires et tentant d'apporter un éclairage sur la complexité des constructions identitaires.
Attaché à un arbre à l’écorce confidente, un esclave, victime expiatoire. Héros solitaire, solidaire, face à lui-même, face à l’Histoire, la sienne écrite par d’autres. Un symbole de la lutte de tous les rebelles anonymes qui, de leur sursaut, ont vaincu l’immonde. Qui ont su briser les chaînes et le silence, reprendre en main le récit de leur destinée, lui donner sa mesure, tenter de combler une béance dans la mémoire d’un peuple.
Une mère a donné naissance à son septième enfant. Un septième fils. Un malheur, une plaie, un poison, une maladie... Un enfant d’un nègre qui n’est même pas là. Il sera le fils maudit, le fils martyr, celui de la revanche, de la vengeance...
Mais, par le geste, la danse, et à force de mots extirpés des entrailles du non-dit, il parviendra à nouer le dialogue. À livrer sa douleur tatouée sur le corps.
Une autre révolte, un autre marronnage pour traquer au coeur même de la plaie l’élément manquant d’une identité spoliée. Un palimpseste caraïbe. Une relecture sans complexe !
Parc de la Villette 75019 Paris