Résumé
Note d’intention du metteur en scène
Historique de la compagnie ImoPectore
Quand deux Parisiens, romantiques et désabusés, se retrouvent le temps d’une nuit pour un coup de foudre coloré et sensuel… Les irruptions fantasques d’une ex et celles fantasmatiques de leurs doubles agitent leur passion.
En parallèle du coup de foudre d’Octave et Annabelle, leurs doubles vivent l’amour au rythme du tango et son effritement à l’épreuve du temps.
Joséphine, tour à tour bafouée et dominatrice, invite au voyage entre le coup de foudre, jalonné par une unité de temps et de lieu, et la conjugalité déçue des doubles intemporels.
Le rôle du metteur en scène consiste à faire surgir l’œuvre, à la mettre debout, mais, pour ce qui me concerne, avec d’infinies précautions : les intentions, généralement bonnes, peuvent se révéler des trahisons.
Pour Coup de foudre à Zanzibar, l’auteur donne une indication précieuse : « comédie douce-amère ». Le ton est donné. Il s’agit d’installer le climat, de le respecter en priorité.
Le style, je ne m’en préoccupe pas. En revanche, la clé de cette pièce est de faire jouer les acteurs ensemble, de trouver une unité, alors qu’ils ont chacun des plans différents.
La grande originalité de la pièce tient dans le concept du miroir : la magie d’un coup de foudre se reflète dans une vision de la conjugalité d’abord miraculeuse puis soumise à l’épreuve du temps. Le tango imprime le jeu des doubles. Cette danse, allégorique des rapports physiques et psychologiques, laisse filtrer l’amertume sans doute fatale à la douce histoire d’Annabelle et Octave.
Lorsque l’on s’est mis d’accord sur la situation, il faut rechercher le rythme du jeu. Il doit surgir d’une fréquentation physique du texte. Alors, la pièce se livre peu à peu, comme une belle dame mystérieuse, échappe, revient, et se révèle.
Michèle André
Frédérique Sempè, tout jeune auteure de plusieurs nouvelles et de deux pièces de théâtre, est particulièrement occupée au perfectionnement de Coup de foudre à Zanzibar, à la fois générationnelle et universelle, lorsqu’elle rencontre Michèle André en mars 2002.
Michèle, riche de plus de quarante ans de jeu, d’expériences et de découvertes, se consacre depuis 2000 à la mise en scène.
Elles ont rapidement l’envie de travailler ensemble, de créer ensemble. Pour un théâtre moderne qui, pour être accessible, se situera au plus proche de l’humain.
Frédérique Sempè fonde la compagnie ImoPectore (« du fond du cœur », en latin) en septembre 2002, pour faire vivre Coup de foudre à Zanzibar.
L’objectif : de l’humour, de la magie et de la vie dans une création où le cosmopolitisme des interprètes traduira la réalité des situations sociales, amoureuses et professionnelles de la vraie vie du siècle parisien.
Au sein d’ImoPectore, Frédérique et Michèle réunissent des talents, des volontés et des sensibilités proches.
Ainsi, Michèle a joué aux côtés de Isabelle Théobald dans la compagnie J-L Cochet et elle l’a mise en scène quelques années plus tard dans un spectacle poétique. Damien et Fabrice se sont rencontrés sur les planches, il y a dix ans. Depuis, c’est une histoire d’amitié professionnelle. Et quand Frédérique-Sempè fait la connaissance de Laetitia, elle est enchantée par sa grâce…
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