Depuis maintenant une quinzaine d’années, Angélica Liddell secoue les scènes européennes par sa radicalité et la puissance de ses images polysémiques, incandescentes, provocatrices. Après avoir noué l’érotique et le sacré dans Liebestod en 2022, la performeuse, autrice et metteuse en scène espagnole revient à l’Odéon avec Dämon El funeral de Bergman, second volet d’un cycle consacré à l’approche de la mort. Spectacle en espagnol, français, suédois, surtitré en français.
Spectacle en espagnol, français, suédois, surtitré en français.
Représentations surtitrées en anglais : chaque samedi.
Depuis maintenant une quinzaine d’années, Angélica Liddell secoue les scènes européennes par sa radicalité et la puissance de ses images polysémiques, incandescentes, provocatrices. Après avoir noué l’érotique et le sacré dans Liebestod en 2022, la performeuse, autrice et metteuse en scène espagnole revient à l’Odéon avec Dämon El funeral de Bergman, second volet d’un cycle consacré à l’approche de la mort.
Comme à son habitude, elle s’y prend par les tripes, et se tourne vers une figure qui l’accompagne depuis toujours, Ingmar Bergman. Après avoir vu l’enterrement de Jean-Paul II à la télévision, le cinéaste suédois, disparu en 2007, a soigneusement mis en scène son départ. Cercueil, vêtements, musique : tout était consigné par écrit à l’attention de ses proches. Aucun discours ni sentimentalisme n’était autorisé. Avant de mourir, il avait en sus établi la liste de ses « démons » : celui de la peur, de la colère, de la paresse, du contrôle, du ressentiment...
À partir de là, dans ce spectacle qui n’est pas un hommage à Bergman, mais plutôt la « reconnaissance de son fantôme », Angélica Liddell organise le défilé de ses démons intimes, nous invite à nous confronter à notre propre devenir, et fait de la scène une force cathartique pour conjurer l’effroi devant l’inconcevable. Vieillir est une tâche ardue, dit-elle, paraphrasant Schopenhauer. Puisse le théâtre nous y aider.
« Un spectacle jusqu’au-boutiste dans lequel elle fustige la vieillesse et s’en prend à la critique. La puissance, l’irrévérence et la liberté. » Le Monde
« Deux heures durant, par les mots, par les images et par les gestes, Angélica Liddell nous confronte à la vanité de l'existence, à la déchéance physique et intellectuelle qui attend chacun d'entre nous. Jusqu'à transformer la scène en enfer, peuplé de vieillards en fauteuils roulants, de femmes nues lascives et d'infirmiers/croque-morts exhibitionnistes. Plus que jamais, l'artiste est « toute en scène ». Pas seule, puisqu'elle dirige une troupe d'une quarantaine de « démons », mais omniprésente. Lyrique, mystique, brutale, effrayée, effrayante, elle occupe sans répit toute la cour. » Les Echos
« Un théâtre à la première personne, mais un théâtre bien plus grand que soi. Un geste artistique stupéfiant qui orchestre des épousailles grandioses avec un fantôme dans une sidérante complicité, dans une communion intime où s’expriment au sens premier du terme les démons et souffrances qui hantent l’esprit d’Ingmar Bergman et celui d’Angélica Liddell, qui hantent l’esprit humain. » La Terrasse
Pièce bousculante, magnifique jeu d'acteur, belle mise en scène.
Pour 1 Notes
Pièce bousculante, magnifique jeu d'acteur, belle mise en scène.
Place de l'Odéon 75006 Paris