Des pierres rien que des pierres

• Deux destins de femmes que tout aurait du séparer...

Quelque part en Orient, une jeune femme nous dévoile progressivement sa condition de femme, victime d’une culture aveugle : Mariage forcé, religion omniprésente, poids des traditions.

Quelque part en Occident, une femme nous dévoile progressivement sa condition de femme, victime d’une culture ultra-libérale : mariage ennuyeux, argent comme seule religion, poids du bien être sociale à tout prix.

En définitive des destins, des poids et des mesures différents dans des mondes aux lois opposées, mais où l’utilisation des pierres les rapproche par leur usage criminel !

Distribution en alternance.

• Note de l'auteur

Ecrire pour écrire ! Non impossible ! Il faut que l'écriture dénonce, s'insurge contre des faits, des situations inadmissibles. Elle doit consulter de son encre, les cavités, les carences que l'homme, souvent semble creuser avec délectation (...).

Les pierres, par définition, ne bougent pas : de par leur inertie même, elles sont néfastes ; elles nous toisent : à nous de les détruire, les réduire à du simple gravillon. Oser rappeler que le seul Dieu vrai pour nous faire oublier tous ceux qu'on a inventé pour justifier notre monstruosité ! Le verbe « croire » encore plus beau que l'amour nous invite à nous arracher à « pierres » qui n'attendent pas la mort pour nous ensevelir.

Marc Helsmoortel

• Note du metteur en scène

Lorsque je mets en scène, je cherche d'abord l'ambiance. Ici, les tableaux se suivent à un rythme soutenu : mouvement 1 l'Orient, mouvement 2 l'Occident et ainsi de suite.

Je ne voulais à aucun moment diviser la scène en deux : à cour l'Orient, à jardin l'Occident, avec la systématique bascule de lumière. Je voulais au contraire, que chacun de ces deux mondes, glisse l'un vers l'autre, progressivement, à petites touches, comme s'ils se jetaient des passerelles en nous entraînant ainsi l'un vers l'autre. (...)

Au pays de Chaffra, quelque part en Orient, c'est l'aube, puis le soleil se lève. Au pays de Louise, c'est le crépuscule, puis les lumières artificielles s'allument. Je m'efforcerai de montrer une certaine similitude entre ces deux moments de vie, dans la façon de se mouvoir sur le plateau, dans leurs gestuelles. Comment des actions quasi identiques, peuvent-elles avoir des conséquences opposées.

Stéphane Bouvet