Ils sont français, nés en France, mais un peu trop colorés pour être acceptés. Les tabous, les traditions, la pauvreté et l’humiliation s’ajoutent au regard de la France qui, forte de son passé colonial, leur voue un amour hypocrite. Alors que l’immigration ne quitte plus le débat politique, Ahmed Djouder écrit un texte d’une force inouïe dans laquelle il dresse les carences de l’intégration.
« Nos parents ne joueront jamais au tennis, au badminton, au golf. Ils n’iront jamais au ski. Ils ne mangeront jamais dans un restaurant gastronomique. Ils n’achèteront jamais un bureau Louis Philippe, une bergère Louis XV, des assiettes Guy Degrenne, des verres Baccarat, ni même un store Habitat. Ils n’assisteront jamais à un concert de musique classique. Ils ne posséderont jamais de leur vie un appartement ou une jolie propriété quelque part en France où finir leurs jours tranquillement. Non, ils ont préféré investir dans des maisons au bled, en ciment, au prix de plusieurs décennies de sacrifices, qui ressemblent vaguement à des cubes et qu’ils appellent des villas. »
Une voix tente de se faire entendre. Celle d’une génération, celle que l’on nomme ‘issue de l’immigration’. Ils sont français, nés en France, mais un peu trop colorés pour être acceptés. D’un exotisme attachant lorsqu’ils a des gâteaux après l’Aïd, ce sont les mêmes que l’on regarde avec appréhension dans un wagon désert, le soir. Cette voix passe au crible tout ce qui les a construits, tout ce qui a généré ce tiraillement perpétuel, cette révolte sourde.
Les tabous, les traditions, la pauvreté et l’humiliation s’ajoutent au regard de la France qui, forte de son passé colonial, leur voue un amour hypocrite. Une nation en laquelle ils placent cependant leurs espoirs, mais pour les voir aboutir, les mentalités doivent changer. Alors que l’immigration ne quitte plus le débat politique, Ahmed Djouder écrit un texte d’une force inouïe dans laquelle il dresse les carences de l’intégration.
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.