Dix acteurs et un metteur en scène, exposés entre les parois aseptisées d’une boîte blanche, multiplient les processus expérimentaux pour observer, analyser, décrire les rapports d’individus animés par une volonté anthropophagique de puissance. Confrontant prédateurs et victimes, Dévoration interroge la voracité de chacun dans son rapport à l’Autre pour mettre à l’épreuve l’hypothèse lapidaire de Cesar Pavese : « avec amour ou avec haine, mais toujours avec violence ».
Après Amor Fati (création 2012) et Nous allons droit au mur (happening, Monumenta 2014), la compagnie du Théâtre du Balèti poursuit sa démarche d’écriture de plateau. Sous la conduite de Maxime Franzetti (homme de la danse et d’un théâtre organique, fondateur du Laboratoire de Formation au Théâtre Physique), ils proposent un univers scénique puissant et brut, où théâtre, danse et performance s’hybrident pour interroger la limite où se dissout la prétendue normalité, et où perce l’excès qui trahit nos dévorations. Dévoration est le premier volet d’un diptyque interrogeant notre rapport à la violence dont le second opus s’intitule Histoire de la violence.
Par le Théâtre du Balèti. Création collective.
5 rue Curial 75019 Paris