Lauréate du prix Goncourt 2009 pour Trois femmes puissantes, prix Femina 2001, entrée au répertoire de la Comédie-Française avec Papa doit manger, Marie NDiaye éprouve le plateau, dans un espace transfiguré par Denis Cointe. Le texte, inédit, se déploie dans un lieu multidimensionnel, où la voix, l’image, les sons donnent autrement à entendre les mots de l’auteur. Performance, cinéma expérimental ou exposition sonore, Die Dichte expose le spectateur à une matière littéraire, visuelle et sonore, à des êtres jouant un objet de rencontre qui amène chacun à construire ce qu'il en gardera.
L’« histoire » de Die Dichte serait celle de la relation de Denis Cointe à Marie NDiaye, mais elle ne la raconte pas. Son sujet pourrait être Berlin, l’urbain, la métropole occidentale. Ce pourrait être la mémoire collective, la transmission dans l’intimité familiale, par la langue maternelle, et la langue d’adoption, celle du monde extérieur qui transmet aussi. Ou encore Marie NDiaye, écrivain qui se prête à un exercice de littérature orale pour sa propre voix enchevêtrée aux images et à la musique d’un autre.
Mais au fond, aucun de ces « sujets » ne domine. Chacun serait plutôt un personnage.
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