Ces collages de mots qui jaillissent, pulsions nées de plusieurs auteurs, forment donc Distorsion. Force est de constater que le sentiment premier de paradoxe - Est-il possible de mélanger Pouchkine à Dario Fo ?- disparaît rapidement car il existe une cohérence, dans les thèmes et les personnages. Victor Hugo et Alexandre Dumas évoquent la vengeance et les femmes, Dario Fo, Roland Dubillard et Woody Allen parlent de la religion et de la mort. La Fontaine et, de nouveau, Dubillard traitent du bonheur pour laisser place à la timidité avec Labiche et terminer par l’avarice brillamment mise en mois par Pouchkine... Enfin, des enquêtes policières et musicales de Dubillard ponctuent le spectacle.. Et puis, surtout, amusons-nous et osons ! Penser que Victor Hugo peut côtoyer Woody Allen, Eugène Labiche ou Roland Dubillard en passant par La Fontaine, cela donne une comédie écrite par les plus grands auteurs.
Antonio Labati
26-28, rue de Meaux 75019 Paris