Dom Juan est une machine de guerre qui fonctionne encore aujourd’hui contre toutes les hypocrisies, tous les dogmatismes, tous les fondamentalismes.
On aime le séducteur ambigu pour les moments où il trébuche, doute, jette les yeux sur on ne sait quel abîme, ou faiblit en face du regard inoubliable d’Elvire…
Don Juan, l’homme du désir et de l’inconstance, c’est aussi le joueur, l’homme du théâtre. L’habit fait le séducteur comme le costume fait le comédien. Sous le regard complice de Sganarelle qui à son tour lui donne la comédie avec ce mélange burlesque de balourdise jouée et la grâce d’un danseur de corde, la leçon de métaphysique devient théâtre de tréteaux et l’angoisse s’évapore dans une atmosphère de fête. L’appétit de vivre (et l’inquiétude) d’un Don Juan survolté s’incarnent dans les ombres et les lumières d’une comédie picaresque qui fait courir les protagonistes - ils seront douze comédiens sur le plateau - jusqu’au bord de la mer, dans une forêt, au fond d’un tombeau, jusqu’à ce que le sol lui-même s’entrouvre et que Don Juan rencontre la statue qui marche…
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.