Mozart et da Ponte ont créé entre 1786 et 1790 la célèbre trilogie dont Don Giovanni est le centre. Créé à Prague en 1787 par un compositeur de 31 ans, cet Opera Buffa au puissant ressort dramatique a connu un succès permanent depuis lors, ne quittant jamais le répertoire. Chef-d’oeuvre s’il en est, le Don Giovanni de Mozart et da Ponte doit beaucoup à la pièce de Molière, qui a magnifiquement structuré le personnage principal, ce « grand seigneur méchant homme», mais aussi les figures féminines, le serviteur/double, et l’imposant Commandeur.
Sur cette base da Ponte donne à Mozart une succession de scènes courtes à rebondissements, de travestissements, de combats et de scènes «infernales» qui entrecoupent de grands arias passionnés. Mozart en fait un torrent musical qui emporte le spectateur durant trois heures haletantes, dédiant à chaque rôle des airs de forte caractérisation, dont beaucoup sont parmi ses plus célèbres. Le rôle-titre est confié au magnifique baryton Johannes Weisser, et la direction musicale à Léo Hussain, nouveau chef titulaire à Rouen, qui brille sur les scènes de Vienne et Glyndebourne.
« Il y a là-dedans, comment dire, une grande bousculade. Bousculade d’époques, bousculade de catégories sociales, bousculade de codes musicaux et théâtraux. Tout ceci ressemble à l’antichambre de l’enfer, une antichambre certes joyeuse et festive, où l’on avance masqué. C’est à ne plus s’y retrouver.
Ce sont les femmes qui mènent la danse. Depuis Così fan tutte, on a vu de quoi elles étaient capables. Les hommes font pâle figure. Le personnage principal, Don Giovanni, focalise sur lui toutes les relations de désir sexuel et amoureux. Il fanfaronne, mais il fuit. Le catalogue de ses exploits – les fameuses « mille e tre » énumérées par Leporello – est non seulement irréaliste, il me paraît aussi faux qu’un jeu de télé-réalité.
Certes Don Giovanni est de notre époque, qui en douterait ? Certes Don Giovanni est d’ici et maintenant, mais aussi d’hier et de demain, et de là-bas. Je voudrais que la mise en scène fuie comme le personnage principal, qu’elle ne s’impose que par la mobilité et la dynamique qu’elle suscite. Et que jamais les choses ne semblent installées. »
Frédéric Roels
Il dissoluto punito ossia il Don Giovanni
Dramma giocoso en 2 actes, créé à Prague le 29 octobre 1787, sur un livret de Lorenzo da Ponte inspiré du mythe de Don Juan.
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Avec le Chœur accentus / Opéra de Rouen Haute-Normandie.
Très bonne qualité dans la direction et l'interprétation de cette oeuvre extraordinaire, malheureusement, les places attribuées n'étaient vraiment pas à la hauteur de nos attentes, pour la catégorie prestige cela est très décevant.
Présentation en costume moderne et décor admirable. Bon à regarder et surtout à écouter la musique de Mozart !
Pour 2 Notes
Très bonne qualité dans la direction et l'interprétation de cette oeuvre extraordinaire, malheureusement, les places attribuées n'étaient vraiment pas à la hauteur de nos attentes, pour la catégorie prestige cela est très décevant.
Présentation en costume moderne et décor admirable. Bon à regarder et surtout à écouter la musique de Mozart !
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.