Du vice à la racine

Paris 18e
du 4 au 16 janvier 2005
1H15

Du vice à la racine

La cellule 113, étrange cloître où se trouvent réunis les laissés pour compte de la vertu, résonne à la litanie de quatre taulards et devient chapelle de leurs aveux. Désarmés par la promiscuité et l’inaction de la vie carcérale, Luigi, Alessandro, Claudio et Henri, se déchargent de leur passé, trop lourd fardeau, par la poésie et la frénésie d’un humour grinçant.

La pièce
Extrait
Note de l'auteur
Sur l'esthétisme et la cérémonie de clôture

La presse

La cellule 113, étrange cloître où se trouvent réunis les laissés pour compte de la vertu, résonne à la litanie de quatre taulards et devient chapelle de leurs aveux.

Désarmés par la promiscuité et l’inaction de la vie carcérale, Luigi, Alessandro, Claudio et Henri, se déchargent de leur passé, trop lourd fardeau, par la poésie et la frénésie d’un humour grinçant.

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Claudio : mais quoi ? Qu’est ce qui te débecte ?
Luigi : Tout ! Ces lits, ces frusques qui sentent la crasse et le malheur ! Ces chiottes qu’on a foutu là exprès, en évidence, pour que jamais on oublie qu’on est au trou, entassé comme du fumier. Ce qui me débecte ? Mais bon sang ! Regarde un peu autour de toi ! Ça suffoque, ça bâillonne ! Ces murs qui en ont trop vu des taulards faire les cent pas sur la même ligne que moi et puis crier au secours et puis vomir la nuit… Regarde les ces murs parce qu’eux ils te regardent, tu t’en doutes peut être pas mais ils te regardent, ils nous regardent faire encore semblant, comme s’il restait encore de la vie derrière cette porte maudite ! Putain de porte ! Putain de lits ! Putain de murs ! Putain de table !

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Communiquer, il le faut. Il le faut bien sûr mais parce qu'on le veut ou parce qu'on y est forcé ? « Vicés » là, entre quatre murs qui jouent l'accordéon et braillent des airs suffocants, quatre hommes tourmentés par une condition humaine malheureuse se laissent porter par le flot incessant des heures qui passent. Tantôt comique, tantôt tragique : une vague de rires contre une vague de larmes. Comme nous, les quatre personnages se comprennent d'abord parce qu'ils y sont forcés avant d'en ressentir le besoin et l'envie. Comme nous, ils ont besoin de tendresse et d'attention.

Comme nous, ils voudraient être libres sans jamais croire que c'est possible vraiment. Comme nous, c'est avec et grâce à l'autre, celui qui est tout proche, juste à côté de toi, qu'ils arrivent à s'évader dans le fantastique d'une vie rêvée, dans l'encre d'une histoire qui s'écrit avec pour seuls acteurs des laissés pour compte de la vertu.

NB: En aucun cas je n'ai cherché à dépeindre l'univers carcéral tel qu'il est réellement. C'est d'enfermement qu'il s'agit. Mon but a été de grossir à la loupe les prisons de notre quotidien. Il fallait à mes quatre personnages un lieu clos et gardé, au décor terne et minimaliste, l'ensemble éclairé d'une lumière de sous-sol. Ainsi, l'étouffement de Luigi, les fièvres de Claudio, la naïveté d'Alessandro, et la différence de Riton prenaient une toute autre dimension et donnaient vie aux fantaisies loufoques d'un quatuor touchant qui rend unique ce cloître qu'est la cellule 113, cellule extraordinaire.

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Les idées ont mûries pendant les répétitions de la pièce. Encore une fois, c'est grâce à l'écoute entre auteur, comédiens et soutien d'expérience, celui de Benoît Guibert, que la nécessité de rendre hommage au personnage de Riton nous est parue évidente. Riton est celui qui fait couler l'encre de la liberté, donnant à la cellule sa dimension non pas humaine mais esthétique.

Grâce à lui, la 113 s'invente des fenêtres ouvertes sur le monde. Il fallait donc le rendre libre au même titre que ses acolytes. Le rendre libre certes, mais visuellement, sans parler, sans écrire, juste avec une ambiance, juste avec une toile, juste avec un pinceau.

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« Une formidable histoire d'amitié, un théâtre frais bourré de talent, à découvrir de toute urgence ! (...) Le public rit de bon cœur, s'amuse et tombe sous le charme de cette « pièce » terriblement bien menée par un tout jeune auteur et metteur en scène, Charif Ghattas. C'est une pièce terriblement positive, tellement humaine. On en sort requinqué, léger, si léger qu'on voudrait bien y retourner encore une fois, sans faire de bruit. On aimerait retourner au fond de cette cellule 113, dans l'intimité de ces quatre comédiens qui tissent à chaque représentation les liens invisibles de la solidarité et de la fraternité. » Fanny Largaud, E-Gazette Avignon

« L’humanité du texte de Charif Ghattas fait suinter l’amour sur les murs de la cellule 113… Une performance d’acteur marquante, un moment de théâtre émouvant… » France Bleue

« Des parcours différents ou presque, qui se retrouvent là par le fait du hasard ou par manigance. Une volonté d’imaginer le milieu carcéral grâce à ce huis-clos qui va permettre à ces quatre prisonniers de déballer leur sac, d’aller à la racine du mal. La confrontation de ces quatre caractères est d’autant plus intéressante que tous les sentiments transparaissent au fur et à mesure de la pièce en dent de scie : tendresse, violence, tristesse ou bonheur se dégagent peu à peu et sont l’expression, la réaction, dans leur cellule imbibée de brutalité d’un filet de poésie, de finesse et de beauté. » Aurore Flaugère, La Provence

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Sélection d’avis du public

RE: RE: RE: Du vice à la racine Le 11 mai 2009 à 16h14

Une piece geniale jouee par des acteurs prometteurs mais qu'attendent ils pour nous la rejouer!

RE: RE: Du vice à la racine Le 6 mai 2005 à 12h09

Une pièce géniale portée par des acteurs talentueux qui se donnent sur scène. On passe par tous les sentiments : le rire, les pleurs, la peur...On s'émeut. Un auteur prometteur. Juste un mot... Merci et encore merci!!!

RE: Du vice à la racine Le 6 janvier 2005 à 14h02

Si ses textes sont aussi efficaces sur scène qu'accompagnés d'une guitare, c'est un bel avenir que je prédis à ce jeune auteur.

Du vice à la racine Le 6 janvier 2005 à 13h16

Une pièce sublime. Le récit d'une VIE en huit clos. On ne sort pas intact de la salle, c'est le moindre qu'on puisse dire : Le texte est grandiose et porté par des comédiens sublimement émouvant. Le mal touche jusqu'à la racine! C'est à couper le souffle. PERSONNE ne doit ratter ce grand moment.

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RE: RE: RE: Du vice à la racine Le 11 mai 2009 à 16h14

Une piece geniale jouee par des acteurs prometteurs mais qu'attendent ils pour nous la rejouer!

RE: RE: Du vice à la racine Le 6 mai 2005 à 12h09

Une pièce géniale portée par des acteurs talentueux qui se donnent sur scène. On passe par tous les sentiments : le rire, les pleurs, la peur...On s'émeut. Un auteur prometteur. Juste un mot... Merci et encore merci!!!

RE: Du vice à la racine Le 6 janvier 2005 à 14h02

Si ses textes sont aussi efficaces sur scène qu'accompagnés d'une guitare, c'est un bel avenir que je prédis à ce jeune auteur.

Du vice à la racine Le 6 janvier 2005 à 13h16

Une pièce sublime. Le récit d'une VIE en huit clos. On ne sort pas intact de la salle, c'est le moindre qu'on puisse dire : Le texte est grandiose et porté par des comédiens sublimement émouvant. Le mal touche jusqu'à la racine! C'est à couper le souffle. PERSONNE ne doit ratter ce grand moment.

Informations pratiques

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18, rue Championnet 75018 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Lieu intimiste Montmartre Porte de Clignancourt Salle climatisée
  • Métro : Simplon à 326 m
  • Tram : Diane Arbus - Porte des Poissonniers à 343 m
  • Bus : Championnet à 121 m, Simplon à 339 m, Albert Kahn à 395 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

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18, rue Championnet 75018 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 16 janvier 2005

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