Ecce Eco. Ciao Umberto !

Une voix de femme, une voix d’homme et un accordéon se font Eco/écho ( ?), faisant scintiller quelques pépites !

L’accordéon de Pascal Contet, dont la grâce infiniment inventive et virtuose a ravi tant de publics, et les voix d’Isabelle Etienne et de François Marthouret, complices, élégantes, gourmandes, épousent les vertiges d’une écriture qui refuse toute hiérarchie des formes et se joue de tout.

Il Professore et son legs immense se peuvent-ils saisir ou simplement contempler ? Et par où commencer ? Romancier, philosophe, journaliste, sémiologue, essayiste, historien… « Les sens perpétuellement éveillés, je jouis de tout, je sens tout », disait Claude Simon. On pourrait le dire d’Eco : frondeur et bouillonnant, rien ne lui était étranger et ses multiples talents se sont librement déployés, abolissant les frontières entre culture d’élite et culture de masse. En mêlant sans cesse érudition et humour, en faisant dialoguer philosophie et faits divers, en déambulant de la pensée antique aux inventions scientifiques, des essais politiques aux polars, des romans de gare aux traités d’alchimie, de la télévision à la bande dessinée et de la musique contemporaine à Internet, Umberto Eco a posé sur le monde un regard et des mots qui nous enchantent. Son gai savoir nous ouvre les portes de la pluralité des mondes, réels et imaginaires.