Allégorie dansée pour alléger la vie et conjurer la mort. Vous connaissez sans doute la réponse de l’inflexible fourmi à sa voisine venue quémander de quoi subsister. Que se passa-t-il ensuite ? Ilka Schönbein vous le raconte. La petite cigale, quand elle s’entendit répondre « Eh bien, dansez maintenant ! », se mit bel et bien à danser. Pour se réchauffer, pour oublier sa faim, pour attendrir le coeur de la fourmi...
Cette danse pour alléger la vie et conjurer la mort, Ilka Schönbein veut lui rendre hommage. Dans l’écrin musical de sa complice Alexandra Lupidi et de Suska Kanzler, joueuse d’un étrange instrument, la tamboura, magnifiée par les lumières d’Anja Schimanski, Ilka Schönbein s’affranchit de la forme traditionnelle du conte. Elle offre plutôt un bouquet d’histoires courtes, poignantes comme des chansons, drôles comme des comptines, denses comme des haïkus. Assise au centre de la scène, la marionnettiste concentre son art en donnant un corps et une âme à ses créatures de tissu.
Elle devient une incomparable « montreuse de vies ». Au bout de ses doigts, elle fait danser la cigale, l’araignée, la petite vieille, le chat et d’autres êtres au destin également cruel. Car chez elle, la joie de vivre et la souffrance cohabitent toujours. Eh bien, dansez maintenant évolue au fil des représentations, au diapason des intuitions et des recherches de l’artiste qui n’a peut-être jamais été si libre.
Par la compagnie Theater Meschugge.
« Au fil des saynètes, Schönbein saisit des haros de contes avant leur dernier soupir. L'occasion d'une danse de vie pour des personnages inoubliables (...) Oui, c'est parfois très drôle. » Mathieu Perez, le canard enchaîné, 17 octobre 2018
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