Spectacle en espagnol surtittré en français, tout public.
Au départ, les personnages d’El Viento en un violin sont six individus que tout sépare – leur origine sociale, leurs personnalités, leurs désirs, et jusqu’aux raisons de leur présence. Mais les hasards de la vie, les quiproquos, les maladresses vont progressivement inventer les liens de cette improbable famille. Éloge exubérant des ratages, manquements et télescopages en tous genres, la pièce de Claudio Tolcachir passe une nouvelle fois la communauté humaine à la moulinette de l’humour noir et de l’autodérision. Contre l’asphyxie sociale, le metteur en scène argentin, avec la complicité des acteurs de la Famille Coleman, transforme la scène en un exutoire jubilatoire.
Après les aventures chaotiques de l’attachante et déglinguée famille Coleman, Claudio Tolcachir se penche à nouveau sur la famille sous toutes ses formes : famille bourgeoise, famille populaire, famille recomposée, famille dysfonctionnelle, et observe ce qu’il se passe lorsque tous ces cas de figure sont réunis. Léna et Céleste, deux femmes en couple, veulent un enfant pour sceller leur amour. L’homme qu’elles ont trouvé pour servir leur projet est Dario, un étudiant de vingt-neuf ans, que même son psychologue ne supporte plus, qui n’a pas coupé le cordon ombilical avec sa mère, bourgeoise hautaine et dédaigneuse avec sa bonne comme avec son fils… La mère de Céleste, elle, réprouve la vie de sa fille.
Six personnages, six vies et presque autant d’origines sociales vont s’entrecouper et s’entremêler dans cette pièce cinglante et critique, inondée d’humour noir. « Avec cette pièce, j’ai envie de proposer un fil d’espoir. Dans un monde social séparé par les distances économiques, culturelles – cet espoir sera engendré par l’amour », précise Claudio Tolcachir. Avec El Viento en un violin, le dramaturge argentin met en scène une architecture de confusions, d’extravagances et d’espoirs. Une utopie ravageuse et désordonnée qui refuse les certitudes, préférant laisser chacun compléter cet espace imaginaire et y inscrire sa propre histoire.
« On rit beaucoup de cette aventure insolite interprétée avec une belle virtuosité par une troupe soudée. » theatredublog.fr
« Tolcachir fait le portrait de personnages bancals, à la marge, et tellement attachants. Le trait est noir, dur, violent, mais son théâtre est tendre, rieur, agité, sans jamais manquer de profondeur. Ce qui se dit est terrible, mais on rit franchement, tant les répliques fusent avec un sens du rythme précis. » toutelaculture.com
« La mise en scène est frénétique et colorée, les interactions entre les personnages volcaniques et sonores, pour un effet comique qui n'est pas sans rappeler celui de l'œuvre de Pedro Almodovar auquel le thème de la famille traditionnelle dans tout son ridicule est aussi cher. » La Dépêche
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